Trente personnes, en majorité syriennes et irakiennes, quittaient la Grèce mercredi matin à destination du Luxembourg, dans le cadre de la première relocalisation de migrants arrivés sur le territoire grec.
Les six familles concernées, qui devaient décoller vers 7h30, ont été accompagnées au pied de l’avion par le Premier ministre grec Alexis Tsipras, le commissaire européen à l’Immigration Dimitris Avramopoulos, le président du Parlement européen Martin Schulz et le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères Jean Asselborn.
Wishing farewell to first #refugees relocated from #Greece w PM @tsipras_eu, com @Avramopoulos &FM #Asselborn 1/2 pic.twitter.com/qbTk4D4RNQ
— EP President (@EP_President) 4 Novembre 2015
First #relocation from #Greece: offering a new life for 30 Syrians and Iraqis in Luxembourg. #refugeecrisis pic.twitter.com/2SCTDGneEl — DimitrisAvramopoulos (@Avramopoulos) 4 Novembre 2015
En vertu du plan de « relocalisation » décidé par l’UE, au total près de 160 000 migrants (dont 66 000 entrés par la Grèce) doivent être répartis dans les pays membres de l’Union. Deux départs ont déjà eu lieu depuis l’Italie en octobre, à destination de la Suède et de la Finlande, ce qui a concerné quelque 87 personnes, érythréennes et syriennes.
Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a reconnu que le départ de mercredi n’était qu’une « goutte dans l’océan », en espérant qu’elle devienne « un torrent, puis un fleuve d’humanité ». Il estime toutefois que « les procédures d’enregistrement et de relocalisation devaient commencer sur les côtes turques et pas sur les îles grecques ». Car selon lui, « la Grèce n’est pas la porte d’entrée, c’est la Turquie qui est la porte d’entrée ».
« Un début », selon Asselborn
Jean Asselborn, pour sa part, est d’avis que « les murs, les barrières et les barbelés ne peuvent pas être l’image de l’Europe à l’avenir ». Le ministre a exprimé sa volonté que les familles accueillies aient «la possibilité de commencer une nouvelle vie dans notre pays, de vivre en paix, en sécurité, et qu’un jour si elles le souhaitent elles aient aussi la possibilité de rentrer dans leur pays».
«Nous avons besoin de responsabilité et de solidarité pour répondre au défi difficile de la migration, qu’il s’agisse des pays d’arrivée, des pays de transit ou des pays de destination», a encore insisté Jean Asselborn, soulignant que la relocalisation des 30 demandeurs d’asile vers le Luxembourg n’était « qu’un début », mais qu’il s’agissait d’une «étape très importante pour être capable de résoudre le problème de la migration».
«Nous devons changer très rapidement, a-t-il conclu. Si nous y arrivons, la solidarité et la responsabilité seront plus fortes dans l’UE, mais si nous échouons, les valeurs de l’Union seront en quelque sorte détruites».
AFP/A.P