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Peste porcine : une clôture à la frontière, de Steinfort à l’A6


Huit kilomètres vont border la frontière, au sud de Steinfort jusqu'à l'A6. (photo Fabrizio Pizzolante)

Aucun cas de peste porcine africaine (PPA) n’a jusqu’à présent été recensé au Luxembourg. Le pays reste toutefois aux aguets et une clôture va prochainement se dresser à la frontière avec la Belgique, ont annoncé mercredi Romain Schneider, ministre de l’Agriculture et Carole Dieschbourg, ministre de l’Environnement.

Les ministres, qui informaient le Conseil de gouvernement des mesures de précaution prises contre la PPA, ont souligné que les résultats des 131 tests effectués au Laboratoire de médecine vétérinaire de l’État sur des cadavres de sangliers se sont tous révélés négatifs.

Carole Dieschbourg et Romain Schneider ont également fait l’inventaire de toutes les mesures prises jusqu’alors, à savoir :

– zone de surveillance, délimitée au nord par l’A6 de Steinfort à Luxembourg, à l’est par l’A4 de Luxembourg à Esch-sur-Alzette, ainsi que par les frontières belges et françaises
– aucune restriction spécifique de chasse à l’heure actuelle
– prélèvement d’échantillons et analyse des cadavres de sangliers, morts de cause inconnue, et en zone de surveillance des sangliers accidentés
– augmentation du nombre de centres de collecte pour le gibier (dix au total)
– obligation de confiner les porcs domestiques dans la zone de surveillance.

Zone blanche à l’étude

Surtout, les ministres ont annoncé qu’une clôture de huit kilomètres bordant la piste cyclable, au sud de Steinfort jusqu’à l’A6, sera édifiée le long de la frontière belge « dans les prochains jours ». En parallèle, l’instauration d’une zone blanche « impliquant la destruction ciblée » des sangliers est étudiée, ont ajouté les ministres.

Enfin, l’ouverture exceptionnelle de la chasse au sanglier pourra être étendue « à toute l’année » dans les forêts de la zone de surveillance.

Pour rappel, le virus de la PPA affecte les sangliers et les porcs domestiques mais ne présente aucun risque pour l’homme « même en cas de consommation de viande ou de produits de viande contaminés », précisent les autorités.