Le premier syndicat du pays s’apprête à envahir les rues de la capitale, samedi, au nom de la revalorisation des carrières dans les professions des secteurs socio-éducatif et de la santé. L’OGBL va faire (ré)entendre sa voix et espère en finir avec les injustices.
L’histoire traîne et commence sérieusement à tirer en longueur. Après des dizaines d’années de lutte pour une revalorisation des carrières dans les professions de santé et socio-éducatives, la coupe est pleine pour l’OGBL qui lancera, samedi, une grande manifestation, sous la forme d’un cortège, qui s’élancera depuis le campus Geesseknäppchen, à Luxembourg, avant de se diriger vers la place des Martyrs (Rousegäertchen).
Si le nombre exact de manifestants est « impossible à définir », selon Nora Back de l’OGBL, un appel global à tous les salariés des secteurs concernés a été lancé. Notamment via Facebook.
« Les salariés des secteurs FHL (secteur hospitalier) et SAS (secteur socio-éducatif) ne veulent plus attendre. L’OGBL revendique sans tarder la revalorisation des professions de santé et socio-éducatives, ainsi que le respect pur et simple de l’article 28 des deux conventions collectives FHL et SAS qui prévoit la même enveloppe de la fonction publique pour les deux conventions collectives », a rappelé, quant à lui, le président du syndicat, André Roeltgen, mardi, à l’issue de la réunion de son comité national.
Un raz-de-marée pour signifier un ras-le-bol
Pour rappel, l’OGBL est le syndicat (largement) majoritaire dans les secteurs de la santé, des soins et socio-éducatif. Aux dernières élections sociales, qui se sont tenues en 2013, le syndicat a obtenu 83,23 % des mandats de délégués, tandis que le LCGB (qui sera également de la manifestation), lui, a atteint un score de 10,78 %. Par ailleurs, André Roeltgen a rappelé, qu’au niveau national, l’OGBL détient la majorité absolue au sein de la Chambre des salariés, avec 38 sièges sur 60.
Au niveau des informations pratiques de type parkings et transports en commun, l’OGBL invite à consulter sa page Facebook «SAVE THE DATE : Grouss Manif (Facebook event)» ou son site internet, car la circulation risque d’être perturbée entre les quartiers de Merl et de la Gare. La police grand-ducale sera en tout cas sur le qui-vive.
Claude Damiani
Statuts, temps de travail, CETA et assurance dépendance
›Parmi les autres points à l’ordre du jour de la réunion de son comité national, l’OGBL s’est également penchée, sur la réforme de ses statuts, qui devront être adoptés à l’occasion de son congrès extraordinaire du 2 juillet prochain, qui se tiendra au Kirchberg. « Une nécessité qui s’inscrit dans l’évolution permanente que doit suivre notre syndicat, afin de s’adapter continuellement aux mutations de la société et en vue de maintenir son attractivité vis-à-vis des salariés », indique André Roeltgen. Bref, si l’OGBL ne prévoit pas, dans ce cadre, de «rupture», ni de «révolution», elle s’attachera à se pencher sur les droits et les devoirs de ses membres et à conserver sa vision et son mode de fonctionnement «dualiste», aux niveaux géographique et de ses sous-sections professionnelles.
›Par ailleurs, concernant le futur projet de loi du ministre du Travail, Nicolas Schmit, l’OGBL a rappelé qu’il s’agissait d’« un compromis » qui avait le soutien de son syndicat. « On espère que le texte arrive très vite », a encore souligné André Roeltgen.
›Pour conclure, le président de l’OGBL a lancé un appel pour rejeter la ratification du CETA et de se prononcer en faveur de la forme actuelle de l’assurance dépendance et contre toute dégradation des prestations dans le cadre de la réforme du ministre Romain Schneider.