Les socialistes ont dévoilé leur slogan pour les législatives : «Zesummen !». Jusqu’au 14 octobre, les candidats sillonneront le pays à bord d’un bus écarlate.
« Les socialistes ne sont pas des outsiders ou des combattants solitaires. Nous sommes des hommes, pas des robots, avec des erreurs. Dans les années 1974-1979, nous avons posé les jalons pour entrer dans le XXe siècle. Au sein du dernier gouvernement, là aussi, nous avons mis beaucoup de choses en route qui ont permis de faire avancer le pays. » Cette route, les socialistes comptent bien la poursuivre. «Nous voulons entrer dans cette campagne électorale en disant qu’avec le slogan « Zesummen ! » (Ensemble) nous voulons tout donner pour faire avancer le pays», a conclu ainsi mardi après-midi Jean Asselborn, tête de liste de la circonscription Sud.
Pour le lancement de leur campagne, les socialistes ont débarqué à bord de leur bus rouge écarlate. La friche industrielle d’ArcelorMittal d’Esch-Schifflange au domaine du Schlassgoart n’avait pas été choisie par hasard. «C’est le site de l’industrie sidérurgique, le symbole du LSAP, du parti des travailleurs», a rappelé Étienne Schneider, tête de liste nationale. «C’est ici, main dans la main, avec nos concitoyens venus de terres étrangères, que nous avons construit la richesse de notre pays. C’est dans le dialogue entre les partenaires sociaux que nous avons surpassé la crise de la sidérurgie. C’est ensemble que nous sommes en train de réinventer notre ancien bassin minier.»
Et Jean Asselborn de soulever que le choix de ce fil rouge s’inscrivait dans un contexte international dans lequel de plus en plus de forces disruptives s’efforcent de diviser nos sociétés : «S’il existe des partis capables de s’opposer à la montée des autoritarismes, ce sont bien les partis tels que le nôtre.»
Campagne inclusive
Avec leur slogan «Zesummen !», les socialistes comptent mener une campagne inclusive. «Le but est une société multiculturelle qui vit ensemble en tolérance», a souligné Étienne Schneider. «La langue luxembourgeoise ne doit pas être facteur d’exclusion», a insisté Jean Asselborn.
L’emploi de la langue anglaise «Lëtz Speak About Politics» (LSAP) se veut un clin d’œil. La langue ne doit pas constituer une barrière au cours de la campagne. «On veut se démarquer de la tendance omniprésente avec le drapeau, l’hymne national…», nous souffle-t-on. Mais surtout il faut reconnaître dans les premières lettres de cette phrase le nom du parti : LSAP.
C’est sur le terrain, grâce à son bus de campagne spécialement loué pour l’occasion, que le LSAP compte aller à la rencontre des électeurs, écouter et répondre à leurs questions… Et sans émissions de CO2 ? «On roule en transport public privatisé, nous répond-on. L’objectif, c’est de se présenter en équipe.»
Fabienne Armborst
Une limonade «Zesummen !»
Dès ce mercredi, le bus de campagne va sillonner le nord du pays. Plusieurs rencontres seront spontanées, d’autres programmées. Au total, une quarantaine d’étapes sont fixées avant l’échéance du 14 octobre. À l’intérieur du véhicule, différents supports médias reproduisent autour de 70 vidéos. Des vidéos à travers lesquels s’expriment notamment les 60 candidats.
Les socialistes ne comptent plus uniquement miser sur leurs quatre têtes de liste. Pour rappel, 32 des candidats participent pour la première fois à une campagne électorale.
Parmi les différents gadgets qui agrémenteront le voyage figure la limonade «Zesummen!» à la prunelle et à l’églantier de couleur rouge, bien évidemment.