Accueil | Politique-Société | [Législatives] Le CSV persiste et signe

[Législatives] Le CSV persiste et signe


Le CSV, ici lors du conseil national de mardi soir, ira jusqu'au bout de sa volonté de reprendre le pouvoir (Photo : Herve Montaigu).

Les chrétiens-sociaux ne lâcheront pas l’affaire, apprend-on ce jeudi.  Ils iront « jusqu’au bout », c’est-à-dire jusqu’à ce que le futur gouvernement soit assermenté, au terme des négociations de coalitions entre DP-LSAP et déi Gréng.

 

Ce jeudi matin, le CSV a indiqué qu’il camperait sur sa position, ou plutôt sa posture d’attente « jusqu’au bout. » Convaincu que les négociations de la coalition, qui a obtenu la majorité lors du scrutin législatif national de dimanche, n’aboutiront pas, le CSV reste à l’affût.

« Nous allons scruter avec attention le déroulement de ces négociations et rappelons que s’ils elles étaient amenées à échouer, nous serons prêts à ouvrir nos portes, et donc prêts à entamer un dialogue avec l’un des 3 partis en question. Certes une coalition à 2 avec déi Gréng ne suffirait pas pour obtenir une majorité, mails une coalition d’un autre type, avec d’autres partis qui ont obtenu des scores suffisants pour ce faire, nous offrirait cette opportunité », a clamé la tête de liste nationale du CSV, Claude Wiseler.

De nouveau une perche au LSAP

À demi-mot, ce dernier a donc retendu une perche au LSAP qui, qui avec ses 10 sièges, permettrait au CSV de gouverner (21+10 sièges = 31 sur 60), au sein d’un gouvernement « stable », dixit Claude Wiseler, qui a encore fait allusion au fait que le parti socialiste serait en crise, et qu’il devrait abandonner « sa ligne rouge » et, ainsi, s’allier avec lui.

Pour appuyer cet argument, Claude Wiseler a cité les propose d’Alex Bodry qui a déclaré, au cours des derniers jours, que le LSAP devait être réformé en profondeur et laisser certains postes aux jeunes, tout en écartant sa vieille garde, qui aurait vécu et devrait laissé sa place aux jeunes pousses du parti.

« Contradictions dans leurs programmes électoraux respectifs »

Car pour justifier ses thèse et vision, Claude Wiseler ne s’est pas fait prier pour comparer différentes contradictions ressortant des programmes électoraux des 3 partis en coalition, sur des points bien précis tel que la volonté d’instaurer la semaine à 38 h pour le LSAP, alors que le DP est « absolument contre cette mesure. » L’augmentation du SSM proposée par le LSAP, la question du « Platzverweis », ou encore la loi sur le divorce se heurtent également à des contradictions, a-t-il rappelé, avant de mettre expressément en avant le fait que DP et LSAP sont « les perdants de ce scrutin », tout au contraire du CSV, qui se sent plus légitime que jamais à gouverner.

Se battre jusqu’au bout

« Nous nous battrons jusqu’à la dernière minute et ce, pour les près de 29 % d’électeurs qui nous ont fait confiance, et parce que nous avons une vision et un plan concrets pour le pays.  D’un autre côté, le CSV a rappelé être déjà en contact avec « l’un et l’autre parti », selon Claude Wiseler, qui n’ont plus exclu une coalition avec le DP et a encore signifié que n’rien n’était joué car la base électorale du LSAP notamment, devra encore approuver la volonté du comité directeur du LSAP de reconduire la coalition sortante.

Bref, le CSV répète qu’il est le parti qui est ressorti le plus fort du scrutin et de ce fait qu’il se sent « légitime pour reprendre des responsabilités gouvernementales. »

Claude Damiani