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Le système de santé luxembourgeois est-il toujours performant ?


Le cadre légal et tarifaire imposé par le ministère de la Sécurité sociale et la CNS menacerait plus que jamais la sacro-sainte liberté thérapeutique du médecin, selon l'AMMD. (illustration LQ)

L’Association des médecins et médecins-dentistes (AMMD) dénonce un cadre légal et tarifaire vétuste. La liberté thérapeutique serait plus que jamais entravée.

Le système de santé du Luxembourg est considéré comme l’un des plus performants et généreux au monde. L’AMMD n’est plus prête à partager cette vision des choses et fustige un système qui ne fonctionnerait plus dans l’intérêt du patient.

Le Dr Alain Schmit, président de l’association, pose d’entrée le problème auquel se voit confrontée l’Association des médecins et médecins-dentistes. «Chaque patient qui consulte un médecin est en droit de s’attendre à obtenir l’aide et les prestations nécessaires. C’est une banalité, mais cette dernière n’est plus donnée au Luxembourg», pointe-t-il.

Le corps médical a tenu à faire part de son ras-le-bol concernant le système de santé en vigueur au Luxembourg. Le cadre légal et tarifaire imposé par le ministère de la Sécurité sociale et la Caisse nationale de santé (CNS) menacerait plus que jamais la sacro-sainte liberté thérapeutique du médecin. «Le système de santé n’est plus à même de fournir aux patients les soins dont ils auraient besoin», fustige le Dr Schmit.

L’exemple de l’arthrose du genou

Avec ses confrères, il tient à dénoncer une «nomenclature vétuste». «La CNS s’oppose au progrès dans la médecine», s’insurge ainsi le Dr Marc Peiffer. «Les considérations financières prennent le dessus sur le bien du patient», renchérit le Dr Guillaume Steichen.

Pour illustrer les restrictions imposées à ses yeux au niveau de la liberté thérapeutique, l’AMMD cite l’exemple du traitement de l’arthrose du genou. Pendant de longues années, la Caisse nationale a remboursé l’injection d’acide hyaluronique pour les patients souffrant de ce type d’arthrose. Selon l’AMMD, plus de 6 000 injections de ce type ont eu lieu tous les ans. «Pour 70% des patients, ce traitement a bien fonctionné et permis de repousser l’échéance d’une opération et le remplacement de l’articulation abîmée par une prothèse du genou», indique le Dr Philippe Wilmes.

Le prix pour trois injections, qui ne sont donc plus remboursées, serait de 150 euros. Ce genre de restriction pourrait être cité par douzaines, selon les responsables de l’AMMD.

David Marques

Notre dossier complet sur ce sujet, à retrouver dans Le Quotidien papier du mardi 29 mai.

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