«Mettre des mots sur les maux», c’était l’objectif du Forum international sur les troubles de l’apprentissage. Il a été atteint, samedi au Centre européen de conférences à Luxembourg-Kirchberg, avec notamment le témoignage du Prince Louis.
« Levons les tabous! » La Grande-Duchesse Maria Teresa a fixé, lors de son discours inaugural, l’objectif du Forum international sur les troubles de l’apprentissage, premier du nom au Grand-Duché et qui s’est tenu samedi, au Centre européen de conférences, au Kirchberg.
Quelques minutes plus tard, le Prince Louis dévoile, pour la première fois publiquement, qu’il est «dyslexique» lors de la table ronde matinale du forum.
«On a diagnostiqué mon état à l’âge de 10 ans, poursuit-il. Ma mère s’en doutait depuis deux ans. Je souffrais d’être différent, je ne comprenais pas ce qu’il se passait. Il y avait beaucoup de frustration et de fatigue. Ensuite, on m’a aidé durant ma scolarité. Encore aujourd’hui, je rencontre des difficultés pour l’écriture et l’orthographe, mon épouse (la Princesse Tessy) est obligée de me relire. Pour la lecture, je suis plus lent, mais j’ai trouvé des techniques. Je réfléchis différemment. J’ai accepté ma dyslexie et je la comprends. C’est la première chose à faire pour enclencher le changement. On est dyslexiques, mais pas dys de tout. Il y a des forces et des talents chez les enfants dyslexiques. Il faut les développer.»
Désormais, selon la Grande-Duchesse Maria Teresa, «un mouvement de fond est lancé pour faire avancer les choses».
Reportage de Guillaume Chassaing, à lire en intégralité dans Le Quotidien du lundi 1er février