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Le Luxembourg accueillera 15 des migrants secourus par le Lifeline


Le navire et les 233 migrants à bord étaient en quête d'un port d'accueil depuis six jours en Méditerranée. (photo AFP)

Au terme d’une odyssée de près d’une semaine, le navire humanitaire Lifeline avec 233 migrants à bord est autorisé à accoster sur l’île de Malte où il est attendu en soirée. Le Luxembourg accueillera 15 personnes, a annoncé Xavier Bettel.

Le temps pressait pour le navire battant pavillon néerlandais, en quête d’un port d’accueil depuis six jours en Méditerranée. Il avait renouvelé dans la nuit de mardi à mercredi sa demande d’entrer à Malte et fait savoir que « de nombreuses personnes à bord souffrent de mal de mer » et que trois se trouvent dans son hôpital. « Des procédures d’identification et de redistribution des personnes parmi les États membres seront engagées en garantissant les soins médicaux nécessaires », a indiqué le Premier ministre maltais Joseph Muscat.

Au total huit pays européens accueilleront les migrants : Malte, Italie, France, Espagne, Portugal, Luxembourg, Belgique et Pays-Bas. Le Grand-Duché justement, par la voix de son Premier ministre, a fait savoir que 15 personnes seraient accueillies sur son territoire. « Un acte d’humanité et solidarité », a tweeté Xavier Bettel.

Joseph Muscat a précisé que le navire serait mis sous séquestre à son arrivée pour les besoins de l’enquête, le capitaine ayant « violé les lois internationales ». « La situation a été causée par les décisions du capitaine du navire qui a agi contre les loi internationales et ignoré les directives des autorités italiennes », a assuré le dirigeant maltais.

Naviguant jusqu’ici dans les eaux internationales, le Lifeline avait été autorisé en matinée « à entrer dans les eaux maltaises pour se protéger du vent », avait indiqué l’ONG plus tôt dans la journée. La décision de faire accoster à Malte la navire humanitaire a été annoncée mardi par l’Italie et la France. Une solution décidée, selon la presse italienne, lors de la rencontre discrète, lundi soir à Rome, du président français Emmanuel Macron avec le chef du gouvernement italien Giuseppe Conte, le tout en concertation avec diverses chancelleries européennes.

« Nous avons cherché cette solution, l’idée a été proposée ce dimanche sous l’autorité du président Juncker », a précisé Joseph Muscat pour sa part.

Le Quotidien/AFP