Les mesures de restrictions mises en place en Allemagne commencent à faire effet en ralentissant la propagation du coronavirus, a déclaré vendredi le président de l’Institut Robert-Koch.
« Nous voyons que la propagation du virus ralentit (…) Nous voyons que cela fonctionne », a déclaré Lothar Wieler lors d’une conférence de presse, insistant néanmoins sur la nécessité « de maintenir » les restrictions. Depuis quelques jours, une personne porteuse du virus ne contamine en moyenne plus qu’une autre personne, a-t-il expliqué, et ce « taux de reproduction » semble se « stabiliser ».
Ces dernières semaines, 5 voire 7 personnes étaient infectées en moyenne par un seul individu porteur du Covid-19. « Si ce taux descend sous 1 », en clair si une personne contamine moins d’une autre personne en moyenne, « alors l’épidémie va doucement diminuer. C’est notre objectif », a-t-il ajouté. « J’espère que nous allons y arriver dans les jours à venir », a indiqué Lothar Wieler qui juge pour cela le maintien des restrictions indispensable.
L’Allemagne n’a pas décrété de confinement strict comme en France ou en Italie, mais toutes les écoles et la plupart des magasins sont fermés. Chacun est invité à rester chez soi quand cela est possible et les rassemblements de plus de deux personnes dans l’espace public sont interdits au moins jusqu’au 19 avril.
Le port du masque conseillé
La population doit plus que jamais observer les restrictions ainsi que les règles d’hygiène et de distanciation sociales de rigueur, a souligné le patron de l’Institut. Il a aussi indiqué que le port d’un masque en tissu pouvait « réduire le risque de contaminer d’autres personnes », même si le « porteur du masque ne sera pas lui même protégé ». Selon le dernier bilan officiel de l’Institut, la première économie européenne comptait 79 696 cas officiellement recensés de coronavirus, et 1 017 décès.
Lothar Wieler a prévenu que le nombre des morts allait encore augmenter, et qu’il était même sans doute « sous-estimé » alors que l’Allemagne est l’un des pays qui, bien que le taux de mortalité ait augmenté à 1,2%, résiste mieux dans ce domaine que ses voisins européens. « Cela est lié au fait qu’il n’est pas possible de tester chacun », a-t-il notamment expliqué.
LQ/AFP