Les contours du centre de remisage du tram ont été précisés hier. C’est là que seront entretenues les 32 rames qui sillonneront le Kirchberg dans deux ans.
Pas moins de quatre kilomètres de voies ferrées occuperont le terrain du centre de remisage. (Illustrations : luxtram)
Depuis plusieurs mois, les travaux ont lieu aux abords de l’autoroute A1, au niveau de la sortie du Kirchberg. La zone est aujourd’hui déboisée, ce qui a d’ailleurs entraîné des mesures compensatoires du côté d’Ernster. Mais avant que la construction débute réellement, il va encore falloir dévier les réseaux souterrains, réaliser des sondages archéologiques (lire par ailleurs), puis entamer le terrassement. La construction en elle-même devrait débuter au milieu de l’année.
Ce sont les architectes allemands du bureau Werkgemeinschaft Karlsruhe qui en ont conçu les plans, en collaboration avec les bureaux d’ingénieurs-conseils luxembourgeois InCA et RMC. Ces bâtiments occuperont 13 900 mètres carrés (sur 33 000 mètres carrés de terrain au total). Deux des structures seront destinées au remisage, tandis que le poste de commande centralisé du réseau tram et le siège social de Luxtram prendront leurs quartiers dans le troisième. Ils seront prêts fin 2016.
Voilà à quoi ressemblera le bâtiment qui accueillera le poste de commande.
L’architecture de ces structures qui culmineront à 8 m (centre de remisage et atelier) et 16 m (bâtiment administratif) de haut devra s’intégrer dans le paysage. Leurs façades en béton seront ainsi recouvertes d’un bardage en bois non traité qui rappellera la forêt voisine. Les façades frontales seront vitrées et la toiture végétalisée.
Pas moins de quatre kilomètres de voies ferrées seront incluses dans l’emprise du Tramsschapp. Huit voies seront réservées au remisage avec notamment trois voies de service (lavage, sablage, tour en fosse). Quatre autres voies surplomberont une fosse permettant la maintenance.
Une citerne qui permettra de récupérer 400 mètres cubes d’eau de pluie sera utilisée pour le lavage des rames.
> Le fabricant des rames connu cet automne
Au total, 240 personnes travailleront au centre de remisage lorsque la ligne sera totalement terminée, autour de 2020 ou 2021. L’exploitation de la ligne de 16 kilomètres occupera alors 140 employés (dont 90 conducteurs de rame) et l’entretien sera assuré par 70 personnes.
Une autre décision importante a été dévoilée, il s’agit du nom du vainqueur de la soumission de l’an passé qui visait à trouver les entreprises ayant la charge de la plate-forme des quais, de l’ensemble des systèmes et des équipements tramway, des modifications de voiries dans la couloir de passage du tram, des déviations de réseaux et des aménagements urbains de façade au centre-ville. C’est une association momentanée de six entreprises : quatre luxembourgeoises (Paul Wurth – Geprolux, Luxplan, Beng architectes associés et Felgen et associés engineering) et deux françaises (Egis, le mandataire du groupement, et Villes et Paysages).
Rappelons que le vainqueur de l’appel d’offres lancé en octobre dernier pour l’acquisition des 32 rames sera connu cet automne.
De notre journaliste Erwan Nonet