Trois personnes ont été tuées lundi et neuf blessées dans des fusillades à Utrecht, aux Pays-Bas, ont annoncé les autorités de la ville, ajoutant que les autorités les envisageaient comme une « attaque terroriste ».
« A ce stade, nous pouvons confirmer trois morts et neuf blessés, dont trois grièvement », a déclaré le maire d’Utrecht, Jan van Zanen, dans une vidéo publiée sur Twitter. La police a confirmé ce bilan.
Burgemeester Jan van Zanen reageert op het schietincident eerder vandaag pic.twitter.com/PzI6t2tPtX
— Gemeente Utrecht (@GemeenteUtrecht) 18 mars 2019
De politie bevestigt dat het beeld op dit moment is dat er sprake is van 3 doden en 9 gewonden. #24oktoberplein #utrecht
In the case of the shooting at the #24oktoberplein in Utrecht the police confirms 3 death and 9 injured.— Politie Utrecht (@PolitieUtrecht) 18 mars 2019
Plusieurs fusillades ont eu lieu en « différents endroits » lundi matin à Utrecht, faisant plusieurs victimes, un acte « potentiellement terroriste », a déclaré l’agence nationale pour la sécurité et le contre-terrorisme (NCTV). « Des fusillades ont eu lieu ce matin à Utrecht à plusieurs endroits », a indiqué le directeur du NCTV, Pieter-Jaap Aalbersberg, lors d’une conférence de presse à La Haye, précisant qu’une « importante opération de police (était) en cours pour trouver le tireur ».
Les autorités ont immédiatement annoncé un renforcement de la sécurité dans les aéroports et les bâtiments clés du pays et conseillé aux écoles de la ville de fermer leurs portes. Elles n’ont évoqué à ce stade qu’un seul tireur mais indiqué ne pas exclure la possibilité qu’il y en ait plusieurs. « Il s’agit d’une fusillade dans un tramway. Plusieurs hélicoptères de traumatologie ont été déployés pour apporter de l’aide », a indiqué la police.
Suspect né en Turquie
Sur les lieux de l’attaque à proximité d’un pont de cette ville parmi les plus grandes du pays, une victime était recouverte d’un drap et gisait sur la voie entre deux wagons, a rapporté un journaliste de l’agence de presse néerlandaise ANP sur place. Les abords ont été bouclés par les forces de l’ordre.
« Une enquête sur la fusillade sur la place du 24-Octobre à Utrecht est en cours. Dans celle-ci, nous prenons également en compte un motif potentiellement terroriste », a affirmé la police dans un tweet. L’agence nationale pour la sécurité et le contre-terrorisme (NCTV) a également indiqué sur Twitter qu’un « motif terroriste (n’était) pas exclu ». « Le NCTV évalue la situation à Utrecht, en contact étroit avec les autorités locales. Nous ne pouvons pas exclure un motif terroriste. Une équipe de crise est activée », a-t-il déclaré sur Twitter « Le tireur est toujours en fuite », a-t-il justifié, ajoutant que le niveau de menace terroriste avait été porté à cinq, son plus haut niveau, à Utrecht.
La police d’Utrecht a diffusé sur les réseaux sociaux un avis de recherche avec la photo d’un homme prise dans le tramway. L’homme en question, Gökmen Tanis, serait âgé de 37 ans et serait né en Turquie.
Correction: The name is spelled « Gökmen Tanis ». https://t.co/t7iXZZkGFd
— Politie Utrecht (@PolitieUtrecht) 18 mars 2019
Le Premier ministre néerlandais, Mark Rutte, a annulé une réunion de la coalition gouvernementale et s’est retranché dans son bureau pour se tenir informé, selon des responsables.
Les Pays-Bas ont été relativement préservés de la vague d’attentats qui a touché ses voisins ces dernières années, malgré plusieurs menaces récentes. En août, un Afghan de 19 ans résidant en Allemagne a poignardé et blessé deux touristes américains dans la gare centrale d’Amsterdam, avant d’être blessé par balle de la police. En septembre, les autorités ont interpellé sept personnes et dit avoir déjoué un « attentat majeur » aux Pays-Bas.
LQ/AFP