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Plébiscité dans les urnes, Poutine à la tête de la Russie jusqu’en 2024


La foule à Moscou célébrant la victoire de Poutine, avant même la proclamation des résultats. (photo AFP)

Vladimir Poutine a été triomphalement réélu dimanche pour un quatrième mandat à la tête de la Russie, au terme d’une élection aux allures de plébiscite dénoncée comme émaillée de fraude par l’opposition.

Avec un score largement au delà des prévisions, selon les sondages sortie des urnes, l’homme fort de la Russie depuis plus de 18 ans est donc conforté comme l’incontournable président d’un pays qu’il a replacé des dernières années au premier rang sur la scène internationale, au prix d’un climat de nouvelle Guerre froide encore accentué depuis l’empoisonnement d’un ex-espion russe au Royaume-Uni.

Vladimir Poutine reste donc au Kremlin jusqu’en 2024, année de ses 72 ans et 25 ans après avoir été désigné dauphin par un Boris Eltsine vieillissant.

Après la fermeture des derniers bureaux de vote dans l’enclave russe de Kaliningrad, au cœur de l’Europe, le premier sondage sortie des urnes de l’institut officiel VTSiOM donne au président russe, 65 ans, 73,9% des suffrages. C’est bien plus que les 63,6% obtenus en 2012.

Il devance le candidat du Parti communiste Pavel Groudinine, qui ne récolterait que 11,2% des voix, devant l’ultranationaliste Vladimir Jirinovski (6,7%) et la journaliste proche de l’opposition libérale, Ksénia Sobtchak (2,5%).

« Pas tant d’irrégularités que ça »

Très partiels (15% des bulletins dépouillés), les premiers résultats donnaient 71,9% des voix à Vladimir Poutine, contre 15,9% à Pavel Groudinine.

Le taux de participation était de presque 60% à 15h GMT, trois heures avant la fermeture des bureaux de vote, selon la Commission électorale centrale (CEC). Le Kremlin avait fait de la participation son principal objectif afin de légitimer cette élection dont l’issue ne faisait aucun doute.

Mais l’opposition, et en premier lieu l’adversaire le plus acharné du Kremlin, Alexeï Navalny, a accusé le Kremlin d’avoir fait gonfler la participation par de nombreuses fraudes, en bourrant les urnes ou en organisant le transport massif d’électeurs vers les bureaux de vote.

L’ONG Golos, spécialisée dans la surveillance des élections, a dressé sur son site internet une carte des fraudes faisant état à 17h45 GMT de 2 629 irrégularités, tels que bourrages d’urnes, votes multiples ou entraves au travail des observateurs.

La présidente de la Commission électorale, Ella Pamfilova, a pourtant estimé qu’ « il n’y a pas eu tant d’irrégularités que ça ».

Le Quotidien/AFP