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Dernier mandat de chancelière pour Merkel, qui va aussi lâcher la présidence de la CDU


Dans l'immédiat, le plus urgent pour Angela Merkel consiste à empêcher les sociaux-démocrates, au bord de l'implosion, de quitter la coalition. (photo AFP)

Angela Merkel a annoncé lundi à son parti de centre-droit (CDU) vouloir se retirer de la chancellerie à l’issue son mandat en 2021, selon un responsable de sa formation, au lendemain d’un revers électoral cuisant.

« Elle a dit » vouloir rester chancelière mais « ce sera le dernier mandat », a indiqué cette source sous couvert d’anonymat, des informations relayées aussi par les médias de référence en Allemagne alors qu’Angela Merkel s’apprête, selon des sources proches, à renoncer aussi en décembre à la présidence de la CDU.

« Elle ne se représente plus à la présidence du parti », a ainsi dit un responsable du parti sous couvert d’anonymat, confirmant une information des éditions en ligne du magazine der Spiegel et du quotidien Handelsblatt.

Angela Merkel espérait lundi ressouder sa fragile coalition gouvernementale, plus que jamais en sursis après un cuisant revers électoral essuyé par les deux grands partis qui la composent lors d’un scrutin régional. « La situation pour Merkel est sérieuse. La question est de savoir si nous allons bientôt devoir apposer derrière sa coalition la mention : en liquidation », ironise lundi dans un éditorial le quotidien de référence Süddeutsche Zeitung.

Le spectre d’un nouveau fiasco

Les deux grands partis associés au gouvernement de la chancelière à Berlin – son propre mouvement de centre-droit CDU et les sociaux-démocrates du SPD – ont subi dimanche des pertes équivalentes lors des élections régionales en Hesse, la région où est située la capitale financière du pays, Francfort. Le premier arrive certes en tête et va pouvoir continuer à diriger le Land au sein d’une alliance, mais son score de 27,2%, selon les estimations, représente un recul de 11 points par rapport au précédent scrutin de 2013. Même repli pour le SPD qui émarge à un peu moins de 20%. A l’inverse, les écologistes ont doublé leur score à près de 19,6%, tandis que l’extrême droite a réussi à entrer dans le dernier parlement régional où elle n’était pas encore représentée avec un bond à 13%.

Dans l’immédiat, le plus urgent pour Angela Merkel, qui doit s’exprimer lundi après-midi à Berlin, consiste à empêcher les sociaux-démocrates, au bord de l’implosion, de quitter la coalition. Ce scénario signerait la fin du gouvernement, des élections anticipées et très probablement la fin de la carrière politique de la chancelière.

LQ/AFP