Les autorités belges ont-elles raté Salah Abdeslam ? Des propos du ministre de la Justice ont laissé entendre que le suspect-clé des attentats du 13 novembre à Paris aurait pu être arrêté à Molenbeek, deux jours après l’attaque. Le parquet fédéral se défend de tout couac.
Les propos du ministre de la Justice, Koen Geens, ont été rapportés par les médias belges. Il s’agit de révélations extraites de l’émission « Faroek », qui sera diffusée mercredi soir sur la chaîne VTM, dans laquelle Koen Geens explique que Salah Abdeslam « se trouvait vraisemblablement dans une habitation de Molenbeek deux jours après les attentats de Paris », dans la nuit du 15 au 16 novembre.
#Molenbeek Abdeslam avait été localisé mais il y a eu un hic https://t.co/OhVAom9LwB pic.twitter.com/yIKSTJXAFN
— Le Soir (@lesoir) 16 Décembre 2015
Problème, la police n’aurait pas pu intervenir en raison d’une loi de 1967 interdisant les perquisitions entre 21h et 5h du matin. Autre hic, des dérogations existent, mais pas pour des affaires liées au terrorisme. Salah Abdeslam aurait ainsi eu largement le temps de s’enfuir avant l’intervention, finalement menée le lundi.
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Le parquet fédéral tempère toutefois ces propos, affirmant ne pas avoir eu la certitude de la présence du suspect à l’endroit localisé.Salah Abdeslam: « on avait des raisons de penser qu’il était dans la maison, mais pas de certitude » dit le parquet fédéral belge. — isabelle ory (@isabelleory) 16 Décembre 2015
«Nous avions une information indiquant que Salah Abdeslam pouvait ou avait pu se trouver dans l’habitation en question. Une perquisition a donc été effectuée et n’a rien livré. Affirmer qu’on n’a pas pu l’arrêter parce que nous ne pouvions pas effectuer de perquisitions entre 21h et 5h et qu’il s’est échappé durant cette tranche horaire, est une extrapolation», se défend encore le parquet.
Le Quotidien/A.P