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Mossoul : les forces irakiennes progressent « plus vite » que prévu


Les forces irakiennes près du village de Tall al-Tibah, à 30 km au sud de Mossoul, le 19 octobre. (photo AFP)

Les forces irakiennes engagées dans la reprise de la ville de Mossoul au groupe Etat islamique (EI) avancent « plus vite que prévu », a déclaré le Premier ministre irakien Haider al-Abadi jeudi.

Les forces irakiennes « avancent plus vite que ce que nous avions escompté et programmé » vers Mossoul, a dit le Premier ministre irakien en duplex depuis Bagdad par vidéoconférence à l’ouverture à Paris d’une réunion de haut niveau sur l’avenir politique de la deuxième ville irakienne.

Cette réunion, ouverte par le président français François Hollande, rassemble une vingtaine de pays et organisations, dont les Etats-Unis, la Turquie, l’Iran, les pays du Golfe et les Européens. Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault et son homologue irakien Ibrahim al-Jaafari coprésideront les discussions.

La réunion se tient quelques jours avant une rencontre, également à Paris, des principaux ministres de la Défense de la coalition internationale engagée contre l’EI afin de faire le point sur la bataille de Mossoul.

Les forces irakiennes ont lancé dans la nuit de dimanche à lundi une offensive pour reprendre Mossoul, deuxième ville du pays, aux mains de l’EI depuis juin 2014.

François Hollande a mis en garde contre la fuite de jihadistes de Mossoul vers Raqa, en Syrie, lors de l’offensive appuyée par la coalition internationale contre le dernier bastion de l’EI en Irak .

« Nous devons être exemplaires sur le plan de la poursuite des terroristes qui déjà quittent Mossoul pour rejoindre Raqa », « nous ne pouvons admettre une évaporation de ceux qui étaient à Mossoul » a averti François Hollande.

« Tout doit être mis en oeuvre pour assurer la protection des populations civiles, aujourd’hui exposées en zones de combat et utilisées comme boucliers humains par Daech. Nous devons agir avec l’autorisation expresse du gouvernement irakien et dans le plein respect des droits de l’Homme et du droit humanitaire international », a-t-il insisté.

Le Premier ministre irakien a de son côté souligné: « notre guerre à Mossoul est une guerre irakienne pour les Irakiens, pour la défense du territoire irakien ».

C’est à Mossoul, que le leader de l’EI, Abou Bakr al-Baghdadi, avait publiquement proclamé un califat, installé en juin 2014 sur des territoires conquis par les jihadistes en Irak et en Syrie.

« La bataille de Mossoul est décisive car elle frappe Daech (acronyme arabe de l’EI) au coeur de son sanctuaire », a souligné le président français.

Le Quotidien / AFP