Les représentants des 28 États membres de l’UE n’ont pas réussi à s’accorder jeudi sur un renouvellement de la licence du glyphosate pour 5 ans, proposition de Bruxelles qui n’a pas réuni la majorité qualifiée requise, a annoncé la Commission européenne.
« Pas d’opinion », c’est le résultat du vote organisé jeudi en l’absence d’une majorité claire, pour ou contre l’autorisation, a expliqué l’exécutif européen dans un court communiqué. Une majorité de pays (14) se sont prononcés en faveur de la proposition, mais cela ne permet pas d’atteindre la pondération démographique (65% de la population).
« Prenant en compte ses obligations légales et le fait que l’autorisation actuelle expire le 15 décembre, la Commission européenne va maintenant soumettre la proposition à un comité d’appel, fin novembre », est-il précisé.
Dieschbourg applaudit
« Un bon résultat pour notre santé et l’environnement ! », s’est félicitée la ministre luxembourgeoise Carole Dieschbourg sur Twitter, l’une des premières à annoncer le résultat.
#StopGlyphosate No qualified majority for glyphosate renewal in vote today. Luxembourg voted against renewal and prolongation. Good outcome for our health and environment!
— Carole Dieschbourg (@DieschbourgC) 9 novembre 2017
« La Belgique a maintenu sa position et demande un plan de sortie du glyphosate phasing-out (élimination progressive) et le support de l’UE au développement d’alternatives pour l’agriculture », lui a fait écho le ministre belge de l’Agriculture Denis Ducarme.
La France, poids lourd démographique de l’UE dont l’importance compte dans les votes à majorité qualifiée, avait annoncé mercredi sa volonté de voter contre. « La France est sur une position de trois ans », avait précisé le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot.
La réunion précédente du 25 octobre avait montré que les États membres restaient très divisés sur le sort de cet herbicide controversé, classé « cancérogène probable » par le Centre international de recherche sur le cancer, un organe de l’OMS. Les agences scientifiques de l’UE ont en revanche conclu l’inverse, ouvrant la porte à une possible réautorisation dans l’Union.
Le Quotidien/AFP