Une femme voilée a blessé deux personnes au cutter dimanche dans un supermarché de la Seyne-sur-Mer (Var) en criant « Allah Akbar », avant d’être maîtrisée, les enquêteurs cherchant à déterminer si l’auteure des faits est radicalisée ou simplement psychologiquement déséquilibrée.
Un client, blessé au thorax, a été hospitalisé, a précisé le procureur Bernard Marchal, confirmant une information de Nice-Matin. Une caissière a également été blessée plus légèrement.
Une femme crie « Allah akbar » et agresse au cutter plusieurs personnes dans un Leclerc de La Seynehttps://t.co/7FmZm6BkpW pic.twitter.com/nVfs7NqCWl
— Nice-Matin (@Nice_Matin) 17 juin 2018
« C’est apparemment le fait isolé d’une personne avec des troubles psychiatriques avérés », a commenté Bernard Marchal, « pour autant ça n’exclut pas qu’elle soit radicalisée ». « Nous ne savons pas encore si ces faits sont terroristes mais ils sont en tous cas terrorisants, car cet homme qui n’avait rien demandé s’est fait agresser à la caisse d’un supermarché », a-t-il estimé.
L’auteure de l’agression, maîtrisée par les personnes présentes dans le supermarché, est en garde à vue « tant que son état le permet », selon le procureur.
Connue de la direction du supermarché
Dimanche vers 10h30, un client qui patientait à la caisse du supermarché Leclerc du quartier des Sablettes à La Seyne-sur-Mer a subitement été attaqué au cutter, au thorax, par cette femme de 24 ans qui criait « Allah Akbar », selon des témoins. Une caissière se serait alors interposée, aurait aussi été blessée. Les deux victimes, blessées superficiellement, ont été transportées à l’hôpital.
Selon une source proche du dossier, la jeune femme serait connue de la direction du magasin Leclerc pour « invectiver régulièrement ses employés pour des motifs insignifiants », et l’agression de dimanche pourrait résulter d’une altercation avec un client. La jeune femme serait titulaire d’une carte d’adulte handicapé physique à 80% en raison de problèmes à la hanche.
Dimanche après-midi, les enquêteurs de la police judiciaire de Toulon cherchaient à déterminer le profil de cette jeune femme qui n’est pas connue pour radicalisation. Une expertise psychiatrique était en cours. Le procureur attendait les résultats de la perquisition menée au domicile de l’assaillante. « Si la perquisition nous amenait à penser qu’elle a un lien avec Daech ou permettait de démontrer des prolongements territoriaux de son action, on pourrait envisager une saisine du parquet antiterroriste », a-t-il affirmé. En milieu d’après-midi, le parquet de Toulon restait saisi et évoquait une « présomption de tentative d’assassinat, et d’apologie du crime à connotation terroriste ».
Le Quotidien/AFP