Les États-Unis ont été endeuillés vendredi par une nouvelle fusillade dans une foule paniquée, quand un homme a ouvert le feu à l’aéroport international de Fort Lauderdale en Floride, faisant cinq morts et huit blessés avant d’être interpellé.
Le tireur a été identifié sous le nom d’Esteban Santiago. C’est un ancien soldat américain de la Garde nationale de Porto Rico et de l’Alaska, selon un responsable du ministère de la Défense.
Le suspect a quitté l’armée en août dernier et était porteur d’une carte d’identité militaire. Il a été déployé en Irak d’avril 2010 à février 2011.
Un témoin a décrit avoir entendu ce qu’il a cru d’abord être des détonations de pétards, avant que n’éclatent les cris de passagers tentant de fuir l’auteur de l’attaque, dans la zone de récupération des bagages.
« Il tirait sur les gens au hasard », a relaté Mark Lea, sur l’antenne de MSNBC, en précisant que le tireur avait une arme de poing et plusieurs chargeurs. « Il est resté calme tout le temps », a-t-il ajouté, en précisant que l’homme avait visé les personnes qui tentaient de se cacher.
« Le « calme » du tireur
Le suspect n’a selon lui pas cherché à fuir. Après avoir épuisé ses munitions, il a posé son arme et s’est laissé interpeller sans combattre. « Aucun policier n’a fait feu », a confirmé le shérif du comté de Broward, Scott Israel, dans une conférence de presse à l’aéroport.
Selon des médias américains, Esteban Santiago venait de débarquer d’un vol en provenance du Canada ou de l’Alaska et son arme se trouvait dans un bagage enregistré en soute, ce qui est permis aux États-Unis.
Après avoir récupéré son bagage, il se serait rendu aux toilettes pour charger l’arme, avant de sortir pour ouvrir le feu sur la foule.
Le shérif Israel n’a pas confirmé l’identité du tireur ni donné de précisions sur le type d’arme qu’il a utilisée. Le chef policier n’a pas indiqué non plus les raisons de cet acte de violence dans un pays où les fusillades sont fréquentes, en raison de la forte dissémination d’armes à feu individuelles.
Selon des enquêteurs fédéraux cités par CBS News, un homme correspondant au signalement d’Esteban Santiago est entré il y a deux mois dans un bureau du FBI à Anchorage, affirmant que les autorités l’avaient contraint à regarder des vidéos de l’État islamique. Préoccupés par son état mental, les agents du FBI avaient conduit l’individu dans un hôpital psychiatrique.
Le Quotidien/AFP