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Emplois fictifs au Parlement européen : Marine Le Pen nie avoir reconnu


Marine Le Pen et son garde du corps Thierry Légier (G) le 13 février 2017 à Menton. (Photo : AFP)

Marine Le Pen a démenti vendredi avoir reconnu l’emploi fictif de son garde du corps comme assistant parlementaire européen, contredisant un rapport de l’organisme antifraude de l’UE dévoilé jeudi par Mediapart et Marianne.

C’est «un mensonge éhonté, je n’ai jamais reconnu quoi que ce soit devant des enquêteurs, d’ailleurs que je n’ai jamais vus», a affirmé la candidate du FN à France Bleu Besançon. Selon le rapport de l’Olaf, la députée européenne a reconnu avoir salarié fictivement son garde du corps, Thierry Légier, comme assistant parlementaire pour «régulariser des salaires et charges». Mme Le Pen «a reconnu d’une part que les bulletins de salaire établis sur la période d’octobre à décembre 2011 pour un montant de 41.554 euros n’ont jamais été payés au bénéficiaire indiqué, Thierry Légier, et que d’autre part elle n’avait pas employé M. Légier pendant ces trois mois», est-il indiqué dans les extraits publiés dans la presse.

Interrogée sur ce rapport par France Bleu, la candidate a expliqué qu’il y avait eu «une régularisation comptable entre le Parlement européen et le tiers payant dans cette affaire», mais «absolument rien de fictif». «J’ai d’ailleurs toutes les preuves que j’apporterai en temps nécessaire, que j’ai déjà transmises à l’Olaf», a-t-elle ajouté.

Interrogé jeudi, le bureau de presse de l’Olaf a indiqué que «l’enquête a révélé que la députée a produit un contrat de travail purement fictif concernant l’un de ses assistants». Terminé en juillet 2016, ce rapport a été transmis au président du Parlement européen et épingle un second cas de salaire injustifié concernant l’assistante parlementaire de la candidate FN, Catherine Griset. L’assemblée européenne en a pris acte, et devait commencer mi-février à recouvrer effectivement les sommes versées (environ 340 000 euros au total), en amputant de moitié la paye de Mme Le Pen.

Après la transmission de ce rapport, le parquet de Paris a ouvert mi-décembre une information judiciaire pour abus de confiance et recel, escroqueries en bande organisée, faux et usage de faux, et travail dissimulé. L’avocat de Mme Le Pen, Me Marcel Ceccaldi, déclare vendredi dans un communiqué que «l’Olaf est un organisme de la commission européenne contre lequel nous avons déposé une plainte pénale». «Cette plainte vient justement de faire l’objet d’une désignation d’un juge d’instruction belge», ajoute-t-il.

Le Quotidien/AFP