L’industriel français Vincent Bolloré a été placé en garde à vue mardi à Nanterre, en banlieue parisienne, dans une enquête sur des soupçons de corruption autour de l’attribution de concessions portuaires en Afrique de l’Ouest, selon des sources proches du dossier.
L’homme d’affaires est entendu dans le cadre d’une information judiciaire ouverte à Paris qui vise à déterminer si le groupe Bolloré a utilisé ses activités de conseil politique pour obtenir la gestion des ports de Lomé au Togo et de Conakry en Guinée, selon ces sources, confirmant une information du journal Le Monde.
Le groupe Bolloré a démenti « formellement » des irrégularités dans ses activités en Afrique. « Le groupe Bolloré dément formellement que sa filiale de l’époque SDV Afrique ait commis des irrégularités. Les prestations relatives à ces facturations ont été réalisées en toute transparence », a indiqué le groupe dans un communiqué. « Le lien qui tente d’être fait par certains entre l’obtention de ces concessions et les opérations de communication est dénué de tout fondement économique et révèle une méconnaissance lourde de ce secteur industriel », poursuit le texte.
« Face à une concurrence forte, c’est l’expertise reconnue du groupe, ses capacités financières, son réseau industriel, son expertise portuaire depuis plus de 30 ans, les investissements qu’il réalise sur le continent africain qui lui permettent de se voir attribuer des concessions portuaires », souligne encore le communiqué.
Mais déjà, l’annonce de cette garde à vue a fait plongé l’action Bolloré qui perdait plus de 4% mardi à la Bourse de Paris.
Le Quotidien/AFP