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Brexit : les cinq pistes de Juncker pour cimenter l’Europe à 27


"Une Europe unie à 27 doit prendre en main son destin et élaborer une vision pour son propre avenir", a exhorté Jean-Claude Juncker. (photo archives AFP)

L’exécutif européen a présenté mercredi cinq scénarios pour alimenter le débat sur la direction que doit prendre l’Union européenne après le départ du Royaume-Uni et cimenter son unité.

Pour la Commission de Jean-Claude Juncker, l’Union à 27 peut d’ici huit ans réduire sa portée pour se contenter d’un simple marché commun ou, à l’autre bout du spectre, faire le choix d’un fédéralisme accru basé sur une zone euro renforcée. Voici un tour d’horizon des pistes de son « livre blanc », censé nourrir les débats des dirigeants européens à Rome le 25 mars, au cours d’un sommet devant célébrer le 60e anniversaire du traité fondateur de l’Union. Ce livre, d’une trentaine de pages, liste des scénarios d’avenir pour l’Europe. « Une Europe unie à 27 doit prendre en main son destin et élaborer une vision pour son propre avenir », a exhorté Jean-Claude Juncker.

Ces options, parfois « complémentaires », sont considérées par Bruxelles comme une base de réflexion. Il incombera aux 27 États-membres de décider quelle direction ils veulent prendre après le départ du Royaume-Uni, attendu au printemps 2019.

– Continuer comme prévu

Comme aujourd’hui, la priorité de l’UE reste de se concentrer sur certaines réformes, sur l’emploi et les investissements, même si des progrès sont réalisés en matière de coopération sur l’immigration ou en matière de défense. La zone euro reste au statu quo actuel.

– « Recentrage » sur le marché unique

L’UE à 27 est réduite et « recentrée » sur le marché unique et certains acquis sont supprimés, ce qui compliquerait la circulation des citoyens européens en raison du retour des contrôles aux frontières, la recherche d’emploi en Europe ou le transfert des droits à la retraite d’un pays à un autre.

– Europe à plusieurs vitesses

Les pays les plus volontaristes peuvent aller de l’avant en décidant de coopérer davantage sur des sujets comme la défense, la sécurité intérieure et le terrorisme, l’harmonisation fiscale ou les questions sociales, sans attendre que la totalité des 27 pays membres donne son accord. Cela permettrait par exemple d’échanger en temps réel des informations entre polices et magistrats d’une partie des pays européens, mais la prise de décision au sein de l’UE risque de « devenir plus complexe ».

– Faire moins, mais mieux

Se concentrer sur des domaines très précis, comme la diplomatie, les télécoms ou la gestion commune des frontières de l’UE, et ne pas légiférer à tout va, notamment sur les sujets de la vie quotidienne : cette nouvelle approche doit répondre aux critiques d’une Union trop bureaucratique et envahissante.

– Davantage de fédéralisme

Les 27 « décident de mettre en commun davantage de pouvoir, de ressources et de prises de décisions, dans tous les domaines » (zone euro, affaires étrangères et défense, immigration, énergie, environnement etc…). Mais, met en garde la Commission, « des pans de la société qui estiment que l’UE manque de légitimité ou a accaparé trop de pouvoirs au détriment des autorités nationales risquent d’être aliénées » encore davantage en cas d’intégration européenne plus poussée.

Le Quotidien/AFP

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