Le candidat du PS dans le Grand Est, Jean-Pierre Masseret, a confirmé ce mardi soir le maintien de sa liste PS au second tour des élections régionales dans le Grand Est (Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne). Il y aura donc dimanche une triangulaire avec le FN de Florian Philippot et l’union de la droite de Philippe Richert (Les Républicains/UDI/MoDem).
Arrivé en tête du 1er tour, le FN part donc favori pour emporter la région frontalière du Luxembourg. Jean-Pierre Masseret a promis mardi soir de mener son combat « jusqu’au bout » en dépit de la fronde de plusieurs de ses colistiers. « Ce combat, on le mènera jusqu’au bout », a-t-il dit lors d’un point de presse à son QG près de Metz, soulignant qu’il y aurait ainsi « trois listes en compétition »: PS, FN et Républicains-UDI-MoDem.
« Nous sommes en campagne pour battre la droite et l’extrême droite, et on est là pour gagner », a affirmé M. Masseret, qui a réalisé dimanche le plus mauvais score de toutes les têtes de listes PS au premier tour des régionales (16,11%). « Nous sommes présents, nous sommes debout, nous n’avons pas subi les diktats, nous ne sommes pas couchés, nous sommes capables de réfléchir par nous-mêmes, et de faire les choix qui sont les nôtres », a-t-il dit. « Nous sommes fiers de ce que nous faisons et de ce que nous allons faire », a-t-il martelé.
Malgré la pression exercée depuis dimanche par la direction nationale du PS, qui souhaitait un retrait pour faire barrage au FN, le nombre de retraits enregistrés par la préfecture de Strasbourg sur la liste de Jean-Pierre Masseret a été de 71 ce mardi soir à 18 heures, délai légal. Insuffisant pour que la liste socialiste soit contrainte d’abandonner avant le second tour : 83 dossiers de retrait ont été déposés par des colistiers de Masseret, mais seulement 71 ont été considérés comme valides, au lieu des 95+1 requis pour obliger la liste au retrait.
Masseret était donc en position de se maintenir, et c’est ce qu’il a choisi de faire. Dans l’après-midi déjà, le leader socialiste, promu irréductible Lorrain face à l’appareil socialiste, refusait toujours catégoriquement de jeter l’éponge.
A tous ceux qui veulent me voir me retirer : Stop aux rumeurs. Je ne lâcherai rien ! #acal @BFMTV
— Jean-Pierre MASSERET (@jpmasseret) 8 Décembre 2015
Le Quotidien (avec AFP)