«Quelques enfants» se trouvaient à bord du TGV à l’essai qui a déraillé samedi près de Strasbourg, faisant au moins 10 morts et 37 blessés, a-t-on appris dimanche auprès de la SNCF.
«Il y avait quelques enfants à bord», a indiqué un porte-parole de la SNCF, précisant ne pas savoir si ces enfants faisaient partie des personnes décédées. «Par contre, il y en a parmi les blessés», a-t-il rajouté sans pouvoir préciser s’ils étaient «légers ou graves».
«L’enquête doit déterminer le nombre de personnes présentes dans le train» et combien parmi elles «n’étaient pas habilitées à y être», a-t-il ajouté.
Les enquêtes «permettront d’éclairer (…) qui sont ces accompagnants, pourquoi étaient-ils à bord, dans quelles circonstances avaient-ils été admis à monter dans cette rame», a affirmé le PDG de la SNCF Guillaume Pepy, interrogé par la radio France Info.
«Ca n’est pas une pratique que la SNCF reconnaît. On n’est pas dans une phase touristique ou dans une phase amicale. Un train de test est un train de test», a-t-il ajouté.
Les dix tués faisaient partie d’une équipe de 49 techniciens et cheminots à bord de la rame. Le train circulait à quelque 350 km/h au moment de l’accident survenu à Eckwersheim, au nord de Strasbourg, sur la ligne à grande vitesse devant être mise en service au printemps prochain, a-t-on appris de source proche de l’enquête.
Le train aurait «déraillé en raison d’une vitesse excessive», a indiqué Dominique-Nicolas Jane, directeur de cabinet du préfet d’Alsace. L’accident s’est produit dans une zone dépourvue d’habitations, alors que les essais sur la ligne LGV sont en cours afin de permettre de relier Paris à Strasbourg en 1H48 à partir d’avril 2016.
La LGV Est, d’une longueur totale de 406 km, sera mise en service commercial le 3 avril 2016. Outre le gain de temps entre Paris et l’Est de la France, la seconde phase de la LGV permettra aussi d’assurer une liaison plus rapide entre Luxembourg et Strasbourg (1H36 contre 2H10 actuellement).
AFP/M.R.