Un Lorrain revenant du Grand-Duché est décédé vendredi sur l’A31 après que le taxi qui le transportait s’est arrêté sur l’autoroute, juste avant l’échangeur de Volmerange.
Pour quelle raison le taxi s’est-il arrêté ? En pleine nuit, sur l’autoroute ? Les premières auditions n’ont pas encore tout dévoilé. L’enquête menée par les CRS du peloton autoroutier devra mettre en lumière les circonstances de cet accident mortel qui a coûté la vie à Jérémy Bournon, originaire de Rodemack, gérant de la société Vins sur 20 de Yutz et habitant à Gandren, annexe de Beyren-lès-Sierck.
Qu’a-t-il pu se passer pour que le chauffeur décide d’interrompre sa course de la sorte ? Y a-t-il eu altercation, échanges de mauvais mots ? Un professionnel de la route, responsable du trajet commandé par son client, connaît bien les règles de survie sur l’autoroute et la durée de vie d’une âme en peine plantée sur la bande d’arrêt d’urgence : quelques minutes. Le chauffeur s’est-il senti menacé pour arriver à une telle extrémité ?
La portière arrachée
Autant de questions pour l’heure sans réponses, à mettre en miroir avec le déroulé des faits, plus concret. En l’espèce, un client qui commande depuis le Luxembourg un taxi pour l’amener en France, autour de 5h. Et qui se retrouve sur l’A31, après sa prise en charge. Le véhicule est stoppé. Le chauffeur ouvre sa portière, laquelle se fait arracher par un poids lourd.
D’après une source proche du dossier, le passager aurait quitté la voiture, « pas sobre, pas dans son état normal ». Selon ce témoin, le camion s’est arrêté et le conducteur s’est entretenu avec le chauffeur de taxi. Au retour de ce dernier, son client « aurait disparu ».
Un peu plus tard, à quelques dizaines de mètres du point d’impact, le corps du passager est retrouvé sur le terre-plein central. Le malheureux a été percuté par un poids lourd immatriculé à l’étranger.
Des analyses sont en cours pour déterminer s’il y a présence de produits stupéfiants et/ou d’alcool dans le sang des protagonistes de ce tragique événement qui a coûté la vie au jeune homme de 25 ans. Une enquête pour homicide involontaire démarre.
Emmanuel Correia (Le Républicain Lorrain)