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39h chez Smart : les salariés divisés


Le 11 septembre, 56% des salariés avaient voté en faveur du projet de la direction. (photo AFP)

Un comité central d’entreprise de Smart, jeudi à Hambach, en Moselle, a émis un avis partagé sur le projet de retour aux 39 heures, qui devrait être soumis à la signature des syndicats dans le courant de la semaine prochaine.

Le projet de revenir aux 39 h chez Smart France a pris des allures de feuilleton. Les négociations annuelles obligatoires ont été ouvertes le 17 juin dernier mais la direction a saisi cette opportunité pour proposer aux organisations syndicales un accord d’entreprise prévoyant un retour aux 39 h.

Une consultation de l’ensemble des salariés a porté sur ce point le 11 septembre dernier. 56 % d’entre eux ont voté « oui » dont 74 % des Etam-cadres alors que 61 % des ouvriers de production votaient contre. Une scission syndicale s’est formée depuis puisque la CFDT et la CGT ont formé une intersyndicale pour rejeter ce projet d’accord. Comme ils détiennent 53 % de représentativité syndicale, ces deux syndicats ont annoncé qu’ils feraient valoir leur droit d’opposition au cas où CFE-CGC et CFTC signeraient l’accord.

Ce jeudi matin, la direction de Smart France a présenté au comité central d’entreprise (CCE) le projet d’accord d’entreprise portant sur la négociation annuelle obligatoire 2015- 2016 intégrant le Pacte 2020.

Le comité central d’entreprise a émis son avis : 3 avis favorables (2 à la CFE-CGC, 1 à la CFTC), une abstention (CFTC) et trois avis défavorables (2 à la CGT, 1 à la CFDT). La direction soumettra l’accord d’entreprise à la signature des organisations syndicales au courant de la semaine prochaine. L’avis du CCE est purement consultatif. Les syndicats CGT et CFDT ont annoncé leur intention de bloquer l’accord. Ils entendent dénoncer le texte et s’opposer à sa signature.

Fabien Siegwart (Le Républicain lorrain)