Déterminés à obtenir le retrait d’un projet de réforme du droit du travail « inacceptable », salariés et étudiants sont à nouveau descendus dans la rue jeudi en France à l’appel de sept syndicats, pour la quatrième fois en deux mois.
Le but est de « montrer qu’on est toujours là », clamait une lycéenne de Nantes jeudi. A quelques jours de l’examen du texte au Parlement, plus de 50 000 personnes (hors Paris) ont participé à des manifestations parfois marquées par des heurts avec les forces de l’ordre, notamment dans l’ouest et le sud. Un jeune de 20 ans a été blessé à la tête à Rennes et deux policiers légèrement touchés à Toulouse par des « jets de projectiles », selon les autorités. Plusieurs manifestants ont été interpellés.
A Paris (photo), un long cortège s’est mis en marche en début d’après-midi.
La journée a valeur de test pour mesurer la détermination des opposants à cette dernière réforme importante du quinquennat du président socialiste François Hollande, à un an d’une élection présidentielle qui s’annonce particulièrement difficile pour la gauche au pouvoir. Et certains en attendent une convergence avec le mouvement citoyen informel « Nuit Debout » qui occupe le soir la place de la République à Paris depuis fin mars.
Le climat est tendu, les journées précédentes ayant donné lieu à quelques dérapages en marge des manifestations, malgré d’importants effectifs de maintien de l’ordre déployés en vertu de l’état d’urgence instauré en France. Les opposants à la loi de la ministre du Travail Myriam El Khomri ont déjà prévu de se faire entendre lors des traditionnelles manifestations du 1er mai, ainsi que le 3 mai, à l’ouverture du débat parlementaire. Un sondage semble le conforter puisque 78% des Français estiment qu’il y a « un risque élevé d’explosion sociale ».
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Video d'un explosif lancé par les manifestants sur les CRS Rue Jaures #LoiTravail (Via @_noKid) pic.twitter.com/BidWTHRYHm— Rennes MULTIMEDIA (@ren_multimedia) 28 avril 2016
#Rennes #LoiTravail Des manifestants mettent à terre une caméra de vidéosurveillance pic.twitter.com/0Q8FxuwWe1
— France 3 Bretagne (@france3Bretagne) 28 avril 2016