Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Le FC Metz peut faire un pas supplémentaire vers la Ligue 1, ce vendredi soir sur sa pelouse de Saint-Symphorien. Mais les Messins doivent impérativement s’imposer face au Red Star, un concurrent direct.
Depuis la semaine dernière, le temps s’est radouci du côté de Saint-Symphorien. Le printemps s’est installé, marquant le renouveau (presque) inespéré du clan messin. Perché sur la troisième place du podium (ce qui ne lui était plus arrivé depuis le 13 février), le FC Metz peut contempler ce petit miracle.
De quoi oublier les bourrasques de cet hiver et tous ces points qui ont fondu comme neige au soleil en décembre et février? La réponse appartient aux hommes de Philippe Hinschberger. Capables du pire comme du meilleur cette saison. À quatre longueurs de la ligne d’arrivée, l’excellence est évidemment recommandée.
À l’heure de recevoir le Red Star, qui pointe à seulement un petit point, les Lorrains ont donc su recréer la base et ont reconstruit le pont menant vers la Ligue 1. Reste à le consolider avec la victoire comme seul et unique outil valable. «On dispute la première de nos quatre finales», résume le défenseur Ivan Balliu pendant que Christian Bekamenga, double buteur la semaine dernière, n’hésite pas à qualifier le rendez-vous de ce vendredi de «match de Coupe du monde».
Philippe Hinschberger, lui, reste plus mesuré. «Une finale de quoi ?, s’interroge l’entraîneur lorrain. Derrière, il y aura encore trois matches. Commençons par bien négocier le premier. On s’est remis en selle, on occupe la troisième place et on va la défendre.»
«C’est une équipe difficile à battre»
Rassurés par leur prestation à Bourg-en-Bresse, les Messins doivent désormais affranchir au tarif prioritaire cette abnégation, cette solidarité et cette solidité louées par tous après ce large succès (0-3) dans l’Ain. Pour que la missive mosellane arrive à destination dans moins d’un mois.
«Les comptes, on les fera à la fin, prévient néanmoins Arnaud Balijon, le gardien du Red Star. On sait qu’on est bon à l’extérieur, donc on va tout faire pour gagner à Metz.» Les hommes de Rui Almeida sont, en effet, les meilleurs voyageurs de Ligue 2 avec déjà 33 points dans leurs bagages (9 victoires, 6 nuls et 2 défaites). «Les Messins sont mieux placés pour remplir leur objectif du début de saison, reconnaît l’entraîneur audonien. Mais c’est un match fantastique, magnifique à jouer. À quatre journées de la fin, le Red Star est encore à la lutte et ira chercher les trois points» à Saint-Symphorien. Le message a le mérite d’être clair.
«C’est une équipe difficile à battre, notamment lorsqu’elle est loin de chez elle, confirme Gilles Bourges, l’adjoint de Philippe Hinschberger. Mais actuellement, elle est en légère perte de vitesse, notamment après sa défaite face à Niort (0-2). À nous de faire en sorte de la ralentir encore un peu plus…»
Autrement dit, Metz doit enfiler sa tenue de gala. Jusqu’ici, les Messins se sont (trop) souvent contentés d’un défilé de prêt-à-porter. À nouveau drapés de leur costume de candidat, ils doivent désormais effectuer les ultimes retouches qui leur permettraient de s’installer au sein du cercle très fermé de la haute couture. Premier défilé, ce soir, face au Red Star.
Jean-Sébastien Gallois (Le Républicain lorrain)
