Le nul de mercredi soir contre Guingamp pourrait pousser Metz à recruter dans l’entrejeu cet hiver. Et donc à pousser Chris Philipps vers un nouveau prêt ?
Décidément, quand ça ne veut pas, ça ne veut pas. Alors que Georges Mandjeck relève d’une petite contracture, alors que ni lui ni son compète habituel devant la défense, l’autre Camerounais du groupe, Cheick Doukouré, ne sont à l’heure actuelle des plus performants (notamment à la relance), Chris Philipps avait mercredi soir une occasion merveilleuse de connaître une deuxième titularisation en Ligue 1. Il aurait pu. Il aurait dû. Ça ne s’est pas fait. Et il ne va pas se cacher derrière son petit doigt : une présence dans le onze de départ contre Guingamp aurait été cruciale voire vitale pour son avenir immédiat au sein du FC Metz.
Pour une première raison qui ne lui appartient pas : Philippe Hinschberger a reconnu qu’avec 21 points, il n’aurait pas besoin de recruter cet hiver, mais cela sous-entend que ne pas battre les Bretons peut entraîner le déclenchement d’une politique d’achats nécessaires, notamment devant la défense où Mandjeck (toujours en froid avec les supporters après ses tweets tapageurs de l’après-Lyon) et Doukouré seront appelés à la Coupe d’Afrique des nations. Or comment Philipps pourrait-il rester au sein d’un club où l’on recrute à son poste sans penser à lui faire confiance ? En étant sur le banc, l’international n’avait de prise sur rien. Ni sur le résultat du match qui influencera éventuellement le mercato. Ni sur l’idée que pourrait se faire Hinschberger de son apport potentiel, même si le technicien a redit plusieurs fois, ces dernières semaines, tout le bien qu’il pense de Philipps.
Sera-t-il là, à Lens, le 8 janvier ?
«C’est sûr que je préférerais rester ici et jouer », a cru bon de repréciser, encore et encore, le milieu de terrain, en début de semaine. Tout en reconnaissant que désormais, il y a des pistes un peu plus concrètes pour refaire les valises en direction de la D3 allemande. Avec suffisamment de certitudes dans le regard pour qu’on ne s’en fasse pas pour lui. Il a d’ailleurs précisé qu’en cas de défaite ce mercredi soir, ses options rétréciraient considérablement.
Il y a deux ans, Philipps avait profité de la CAN pour trouver du temps de jeu. Aujourd’hui, il est officiellement en vacances et l’on en vient à se demander s’il sera là pour disputer le prochain tour de Coupe de France le 8 janvier à Lens, voire les quarts de finale de la Coupe de la Ligue, le 11 janvier, face au Paris Saint-Germain, pour une rencontre au top dans laquelle Hinschberger pourrait avoir du mal à ne pas lui faire confiance (il a tenu sa place contre Toulouse, il y a une semaine, dans ce genre de rencontres qu’on confie généralement aux coiffeurs) s’il veut voir et savoir. D’ici là, et le club et le joueur auront peut-être pris les devants…
Julien Mollereau