[Europa League] Le Fola à deux doigts de l’exploit

Comme la Jeunesse mardi, le Fola est passé tout près de l’exploit. Les hommes de Jeff Strasser méritaient hier d’éliminer ce grand club écossais qu’est Aberdeen.

Il n’a manqué qu’un peu de réussite au club eschois pour inscrire un deuxième but qui aurait été synonyme de qualification.

Il suffisait d’entendre les cris de joie des supporters écossais, de voir les bras qui se levaient en signe de victoire dans les rangs de l’équipe d’Aberdeen au coup de sifflet final, mais aussi la manière dont Jeff Strasser s’est retenu d’envoyer valser à l’autre bout de la piste d’athlétisme du stade Josy Barthel la bouteille d’eau qui se trouvait à ses pieds pour s’en convaincre : le Fola est passé à côté de quelque chose de grand hier. Mais les joueurs eschois n’ont rien à se reprocher. C’est au match aller (défaite 3-1), et plus précisément dans les sept interminables minutes d’arrêts de jeu (deux buts encaissés), qu’ils ont perdu la qualification.

Jeudi, ils ont fait tout ce qu’ils pouvaient, voire plus encore. Le Fola a largement fait peur à une formation qui joue les premiers rôles dans le championnat écossais. Une formation, qui plus est, qui ne les a pas snobés, puisque le onze aligné était très proche de celui de la première rencontre. Une seule grosse absence notable : Niall McGinn, l’un des héros nord-irlandais de l’Euro et buteur à l’aller, resté à la maison, histoire de prendre un peu de repos tout de même.

Pour faire douter une équipe qui est tout de même apparue intrinsèquement une classe au-dessus des Luxembourgeois (du moins en première période), les hommes du président Gérard Lopez ont utilisé toutes leurs armes. Même la roublardise. On pense là notamment à Stefano Bensi, qui a failli marquer un but mondial dès les premières secondes de jeu lorsqu’il plaça une tentative des 45 mètres juste au-dessus de la transversale d’un Lewis qui était apparemment ébloui par un soleil (très) bas.

L’organisation de Strasser a épaté les Écossais

Mais ce qui fut plus impressionnant encore, c’est l’organisation tactique eschoise, qui ne laissa que des miettes offensivement à son adversaire. Elle a d’ailleurs épaté plus d’un observateur écossais. Le nom de Jeff Strasser risque de ne pas être oublié.

Et puis, il y a eu le but de Hadji. Ce dernier déboula vers Lewis avant de conclure, suite à une belle ouverture de Bensi. Une réalisation qui tomba dans les dernières secondes de la première mi-temps. Et on ne sait pas si c’est ce timing (dont on a l’habitude de dire qu’il est moralement difficile à digérer pour l’équipe qui encaisse), la chaleur, la peur de perdre ou tout simplement le Fola, mais toujours est-il qu’on ne vit plus la même équipe d’Aberdeen en seconde période. Celle-ci pressa de moins en moins, jouant de plus en plus bas, tout en ne parvenant plus à courir autant qu’avant. Et en fin de rencontre, c’est limite s’ils n’ont pas semblé perdre les pédales.

Dans le fond, il n’a manqué qu’une chose au Fola hier : de la réussite! Celle qui aurait permis d’inscrire ce deuxième but qui aurait été synonyme de qualification. On pense là bien évidemment à la frappe sur le piquet de François à un quart d’heure du terme, mais aussi à la magnifique frappe enroulée de Bensi au retour des vestiaires, qui obligea Lewis à une parade de grande classe. Mais d’autres actions auraient pu également faire mouche. L’exploit était vraiment à portée de mains. Mais la déception ne doit pas faire oublier la très belle prestation des hommes de Strasser.

Julien Carette