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Coup de théâtre à Ettelbruck : Niki Wagner en plein abandon de poste


Niki Wagner a quitté le FC Etzella d'une bien curieuse manière, vendredi, après plusieurs semaines d'une sacrée tension liée aux résultats, mais pas seulement.

Niki Wagner et Etzella, c’est fini. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’histoire d’amour se termine dans le ridicule le plus total, puisque le technicien allemand a refusé de répondre toute la journée de vendredi à son président, Tun Di Bari, qui cherchait à avoir confirmation qu’il restait bien le coach d’Ettelbruck.

La veille, dans une conversation cruciale pour son avenir sur le banc ettelbruckois, il avait laissé entendre qu’il se sentait toujours capable de redresser ce groupe qui n’a pris qu’un point sur les six dernières journées de championnat.

Tout juste Wagner a-t-il consenti à prendre en ligne un des membres du comité à qui il a indiqué qu’il n’assurerait pas l’entraînement de vendredi soir, ni même celui de samedi et qu’il ne serait « vraisemblablement pas là dimanche non plus », dixit un Tun Di Bari excédé. « On est en plein abandon de poste. Je ne peux que l’interpréter comme ça, s’étrangle le président du club nordiste. La veille, il me dit qu’il y croit encore et puis ce coup de théâtre… »

«Il sort par la toute petite porte»

Dans la journée, Di Bari a eu ses joueurs au téléphone. Pas un, même ses plus proches, n’a a priori été contacté par Niki Wagner, qui s’est exclu de lui-même du groupe Facebook qui réunissait tous les joueurs pour les communications internes à l’équipe. «Vous l’avez viré?», ont demandé, étonnés, certains joueurs à leurs dirigeants. Tun Di Bari s’est déplacé vendredi soir au Deich pour leur dire que non. Que leur coach avait tout simplement « quitté le navire. Je suis triste qu’il n’ait pas le courage de venir l’annoncer à qui que ce soit. Il s’en va comme un petit minable sans avoir le courage de répondre au téléphone. Il sort par la toute petite porte. » Et laisse un champ de ruines. Puisque jusqu’à vendredi après-midi, le FC Etzella ne pensait pas avoir à lui chercher un successeur… et n’a donc rien dans sa manche.

En début de saison, le nom de Dany Boffin, l’ancien international belge qui recherche activement un poste au Grand-Duché, avait un temps vaguement circulé autour du club, alors que Niki Wagner ne faisait déjà plus totalement l’unanimité au sein des dirigeants. Ces derniers ont confié les rênes du groupe, qui se prépare à un très délicat déplacement à Dudelange, au coach des juniors, Bernd Krajczy, qui sera épaulé par le désormais ex-adjoint de Niki Wagner, Frank Thömmes, qui lui sera à l’entraînement de samedi.

Julien Mollereau