Laurent Jans est en train d’apprendre une nouvelle facette du métier de footballeur professionnel : la patience. Surtout quand on est le jouet de décisionnaires sur lesquels on n’a absolument aucune prise.
Là, il s’agit de son club de Beveren, qui aurait apparemment forcé la dose en demandant une somme que le FC Bruges, qui désire (désirait?) acquérir le joueur et a formulé une offre, juge excessive. Chez les Blau en Zwart, c’est une question d’habitude : à chaque fois que le club se qualifie pour la Ligue des champions, il voit les clubs propriétaires de joueurs qui l’intéresse tenter de ramasser le pactole.
Bref, pour Bruges, Jans ne vaut pas encore le million d’euros, approximativement, que Beveren en demande. Et conscient que le temps joue en sa faveur, il a activé d’autres pistes de sa liste de cinq ou six noms.
Seulement le poste de latéral droit n’est plus une priorité aussi absolue pour le club. Et pour cause, Thomas Meunier, l’international belge, titulaire indiscutable sur le flanc de la défense, n’envisagerait plus forcément de partir. L’ancien Virtonnais, qui anticipe que Preud’homme, en qui il a confiance, pourrait éventuellement rester, se dit en outre que jouer la C1 ne serait pas pour lui déplaire. Et il dispose en outre d’une doublure d’avenir avec le jeune Dion Cools, 19 ans, qui rentrerait ou serait rentré en concurrence avec Jans en cas de transfert. Bref, l’horizon se bouche légèrement.
Reste que la France et Anderlecht étaient aussi intéressés par Jans. Ces options-là ont-elle été laissées entrouvertes par les conseillers du joueur? Ou la perspective de le voir répondre favorablement à la proposition de prolongation de Beveren va-t-elle regagner en épaisseur ces prochaines semaines?
J. M.