Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Le promu Strassen se cachera-t-il encore d’un destin potentiellement doré s’il bat le RFCU, ce dimanche, et qu’il est sur le podium après dix journées ? Voilà exactement le genre de question qui agace Patrick Grettnich, son coach.
Comment Grettnich calme tout le monde
Il a un exemple en or qu’il ressort à ses joueurs, de temps à autre : « En deuxième partie de saison dernière, Etzella et Rosport, qui étaient très bien, ont pris huit points seulement chacun et ont failli descendre. » Le même coach reconnaît qu’il passerait « pour un con » s’il parlait de maintien cet hiver, alors qu’il a presque tous les points qu’il lui faut. Mais il ne sait pas encore comment regarder ce parcours, surtout que les poursuivants directs « ne sont pas à six points. Si on perd et qu’eux ils gagnent, on se retrouve 6e »
C’est le nouveau Differdange
En neuf journées de championnat, l’UNA a déjà inscrit quatre buts dans les arrêts de jeu. Et cela lui a déjà rapporté la bagatelle de six points : sans le but du 0-2 contre Rumelange, revenu à 2-1 grâce à Inacio à la 96e , il aurait perdu deux points. Et puis, il l’a emporté 2-1 contre Mondorf après avoir égalisé à la 87e , et le week-end passé contre Rosport à la 92 e (4-3) après avoir égalisé moins de dix minutes plus tôt.
Ce genre d’exploit à répétition, c’est Differdange qui les enchaînait la saison passée et cela l’a conduit sur le podium. «Contre Mondorf, on était en infériorité numérique, rappelle Grettnich, mais après l’égalisation, j’ai trois joueurs qui ont sprinté pour aller chercher le ballon au fond du but et le ramener dans le rond central. On ne se contente pas du nul.»
Il songe à ses renforts hivernaux
Le technicien l’assure : ses joueurs les plus courtisés ont tous prolongé ou sont sur le point de le faire. Kerger ? «C’est fait.» Les frères Agovic ? «Ils vont le faire.» Lourenço ? «Aussi.» Les non sélectionnables, genre Jager ? «Il faut être réaliste et leur rappeler ce qu’ils risquent à aller ailleurs. Regardez Adler au F91.»
Toujours est-il que quelques-uns des joueurs de banc (voire de tribune) commencent peut-être à s’impatienter et que le réservoir n’est pas énorme. Dans ce cas-là, on recrutera forcément si on en laisse filer. David Da Mota (ex-Etzella), qui s’entraîne depuis quelques semaines avec Strassen, pourrait bien en faire partie.
Julien Mollereau
