Accueil | Actualités | [BGL Ligue – 24e j.] Le F91 tient bon la corde

[BGL Ligue – 24e j.] Le F91 tient bon la corde


Voilà, Sardarian fauche Dikaba dès la 5e minute, le match est déjà plié avant d'avoir commencé. (photo Luis Mangorrinha)

Dudelange n’a pas tremblé une seule seconde à la Frontière. Sa plus grosse inquiétude sur le chemin du titre s’appelle désormais le Fola et ce sera dans six jours à la maison.

Differdange n’aura pas eu le temps d’y croire plus de cinq minutes : la Jeunesse n’a pas été capable d’accrocher le F91 donc de le ramener à la tête du classement de DN et on le savait presque dès 19h05. Même si on se doutait déjà que ce serait difficile, cela méritait d’être confirmé : il lui faudra compter sur le Fola, le week-end prochain, pour éventuellement parvenir à déloger le champion en titre de la place de leader.

S’il était donc peu probable que le F91 se vautre à la Grenz aussi près du titre de champion et contre une équipe à l’agonie (incapable d’ailleurs de coucher plus de 15 noms sur la feuille de match, dont le très jeune Mario Manzetti, 18 ans), au moins le FCD03 était-il en droit d’attendre un peu de résistance de la part de la Vieille Dame, qui lui a infligé sa seule défaite de la saison. Or, il aura suffi d’un contrôle trop long de Sardarian dans sa surface et d’un jaillissement de Dikaba dans son dos pour qu’un tacle réflexe d’une naïveté incroyable accouche d’un penalty d’abord et d’un but ensuite (0-1, 5e).

Que la Jeunesse ne soit plus outillée pour ce genre de choc, ça… Mais on ne parvient finalement plus à déterminer ce qui, psychologiquement, la force à s’infliger de telles humiliations. Elle va mal, certes, mais pas plus qu’un Rumelange, qui a joué le F91 avec un peu plus de certitudes, dirait-on, la semaine passée (3-2). La Vieille Dame, elle, a souvent évolué à cinq derrière. Parfois à six.

En plus, on retrouve le Pokar un peu fou

Marc Thomé, devant le danger, a sacrifié à un retour en arrière ponctuel, s’accordant sa seule concession de fin de saison à cette période révolue et défensive qu’était l’ère Carlo Weis. Était-ce nécessaire ? Certaines équipes ont mieux résisté au leader en jouant moins bas et en n’ayant pas autant de déférence. Mais il faut croire que la perspective de ces rencontres paralyse non pas toute une équipe, mais carrément tout un club.

Battue d’avance la Jeunesse. Reste à savoir dans quelles proportions. Et de quelle manière. En première période, on l’aura eue en version puante d’inconscience quand Pokar joue vite un coup franc pour Da Mota. Martins sauve miraculeusement sur sa ligne le plat du pied de Turpel (24e). Puis prise au pire des moments par un ballon long sur une inspiration géniale de Pokar, que Turpel catapulte en force en lucarne à l’entrée de la surface (0-2, 45e). Cela faisait un bout de temps que l’Allemand ne nous avait plus gratifiés de ce genre d’offrandes miraculeuses qui surprennent les défenses. Outre le titre de meilleur passeur du championnat qui lui tend désormais les bras, il sera une arme de plus dans la panoplie déjà bien complète du F91 face au Fola.

En deuxième période, les hommes de Toppmöller n’ont plus qu’à dérouler. On appelle ça réciter, quand il y a un tel écart entre deux équipes. Oberweis effectue une double parade devant Stolz et Turpel, mais ne peut empêcher le plat du pied de Stolz, de terminer au fond sur une action de classe initiée par Ibrahimovic avec Turpel en relais (0-3, 54e). Il y avait au moins ces trois buts d’écart hier soir entre les deux adversaires. Entre une équipe qui peut se réjouir de ne plus rien à avoir à faire avec le maintien et une autre qui n’est plus qu’à 180 minutes d’un deuxième titre consécutif, ce qui n’a plus été fait depuis 2012.

Julien Mollereau

[event_list 146285] [league_table 100480]