Le procès dans lequel un médecin gastroentérologue comparaît pour homicide involontaire devait s’ouvrir mardi matin. Il était prévu que ce procès occupe la 13 e chambre correctionnelle du tribunal d’arrondissement pendant cinq journées. Pas moins de sept docteurs sont en effet cités dans cette affaire.
Finalement, l’affaire a été remise. La raison? L’un des experts appelés à témoigner, à savoir le radiologue qui, à l’époque des faits, avait regardé la radio et donné son avis, n’a pas pu se présenter, mardi, pour raisons de santé.
La défense du médecin gastroentérologue a fini par proposer de se baser exclusivement sur le rapport écrit du radiologue. Le tribunal a toutefois estimé qu’il faudra « au moins s’accommoder de l’avis d’un autre radiologue », si l’état de santé du premier cité ne le permet pas. Au bout de trois quarts d’heure de discussions, le tribunal a finalement décidé de remettre l’affaire.
Les faits pour lesquels le gastroentérologue de 52 ans est poursuivi remontent à il y a onze ans. On lui reproche le décès d’une jeune femme de 28 ans des suites d’une strangulation de l’intestin grêle, consécutif à son mauvais diagnostic, un soir de garde à l’hôpital de Niederkorn.
« Je ne me sens pas coupable. » Voici ce que le médecin a déclaré, mardi matin à la barre, dans sa première prise de position avant que le procès ne soit remis sans date fixe.
Fabienne Armborst