Un quadragénaire qui avait roué de coups sa victime à Esch a dû s’expliquer, lundi à la barre.
« C’était vraiment grave. Tout était plein de sang. C’était une scène comme dans un film d’horreur. » Voilà le témoignage de la passante qui le 16 septembre 2015 vers 16h45 avait aperçu, en sortant du travail, un homme en train de tabasser un autre au café du théâtre rue du Brill à Esch-sur-Alzette. «L’homme au sol n’avait aucune chance. C’était tellement brutal qu’à un moment donné, j’ai pensé que la victime au sol était décédée.»
Poursuivi pour coups et blessures volontaires ayant causé une incapacité de travail, le prévenu de 43 ans devait s’expliquer sur cette violente attaque, lundi matin à la barre. «Il m’a traité de fils de pute. C’est un mot que je n’aime pas…» La victime, quant à elle, n’a pas souhaité réclamer de dommages et intérêts pour le traumatisme crânien et le nez cassé. Car ses enfants sont les demi-frères de ceux du quadragénaire.
Pour le parquet, il s’agit d’un véritable «massacre en pleine journée. Ce n’est pas tolérable.» «La victime pourrait vous demander des milliers d’euros», a souligné le premier substitut Laurent Seck avant de rappeler au prévenu que pour les faits qu’il a commis il encourt jusqu’à 24 mois de prison. Le parquet a finalement requis une amende de principe et 18 mois assortis du sursis probatoire avec l’obligation de suivre une cure de désintoxication. «Le parquet semble constater que vous avez un problème d’alcool.» «Si vous recommencez, le sursis tombera», l’a encore averti le parquet avant d’ajouter «En espérant ne plus vous voir ici.» Prononcé le 6 octobre.
Fabienne Armborst