L’homme soupçonné d’avoir commis, principalement dans le Nord, une quarantaine de viols et d’agressions sexuelles, et écroué mercredi, sera entendu par un juge d’instruction de Valenciennes d’ici « trois semaines », a-t-on appris jeudi auprès de son avocat.
La première audition « sur le fond » de Dino Scala, interpellé lundi devant son domicile de Pont-sur-Sambre (Nord), aura lieu « dans trois semaines », dans le cadre de l’information judiciaire ouverte en 1996 portant sur 19 viols et agressions sexuelles, a indiqué Me Jean-Benoit Moreau, du barreau de Maubeuge. « Mon client est mis en examen pour ces 19 infractions et le juge ne pourra enquêter à ce stade que sur celles-ci », a-t-il précisé.
Le procureur de Valenciennes, Jean-Philippe Vicentini, avait cependant déclaré mercredi que, lors de sa garde à vue, Dino Scala avait évalué le nombre de ses victimes à « une quarantaine », obéissant à chaque fois « à des pulsions ».
Marié et père de trois enfants
« Ce n’est que lorsque le parquet aura étendu la saisine du juge d’instruction » que l’enquête pourra porter sur cette quarantaine de faits, a souligné Me Moreau. « La première chose que mon client a dite, c’est qu’il devait la vérité aux victimes, puis à ses proches et à lui-même. Sa logique est d’avouer, de coopérer », a poursuivi Me Moreau, qui a été choisi lundi matin par son client, précisant simplement qu’il n’était pas en détention à Valenciennes.
Dino Scala, 57 ans, désormais identifié par la police comme « le violeur de la Sambre », est marié et père de trois enfants. Agent d’entretien de profession à Jeumont, près de la frontière belge, il a été confondu par les enquêteurs de la PJ de Lille à la suite d’une ultime agression le 5 février à Erquelinnes (Belgique), commune frontalière. Il aurait agi selon un mode opératoire « assez similaire », selon le procureur de Valenciennes : tôt le matin, attaquant ses victimes de dos, et le visage masqué. La PJ a depuis entrepris de recontacter toutes les victimes. Mercredi, le parquet de Valenciennes n’a pas exclu que certains faits puissent remonter jusqu’à 1988, comme l’avait avancé mardi une source policière.
Le Quotidien/AFP