La faille informatique qui a touché la Chambre des députés connaîtra une suite judiciaire.
Pendant plus de deux heures vendredi matin, le bureau de la Chambre des députés a évoqué la faille informatique qui a éclaboussé cette semaine le Parlement. Depuis, le site internet est à nouveau accessible. Mais cette affaire, révélée par la radio 100.7, n’est pas close pour autant.
« Il ne s’agit certainement pas d’une bagatelle. Aussi bien en interne que en ce qui concerne le pompage massif des documents confidentiels, cela aura des conséquences », a annoncé dans l’après-midi le président de la Chambre, Mars di Bartolomeo.
Le bureau a en effet décidé « à l’unanimité d’informer le parquet » sur cette « grave panne ». Il n’a cependant pas voulu préciser contre qui une éventuelle plainte sera dirigée. Mars Di Bartolomeo n’a également pas souhaité détailler combien de temps la faille informatique a duré. « On le sait, mais pour l’instant je préfère ne pas me prononcer. Mais une chose est sûre, cela n’a pas été une simple balade de santé pour accéder à ces documents sensibles et confidentiels », souligne le président de la Chambre des députés.
Plusieurs attaques
Si une des intrusions a été menée par la radio 100.7, Mars Di Bartolomeo a indiqué que plusieurs autres attaques ont été menées. « Je ne sais pas qui est à l’origine de ce pompage de données. Nous on doit, en tant que Chambre, prendre nos responsabilités. On respecte aussi notre déontologie. J’espère que ceux qui se sont procuré ces documents en feront de même », conclut un Mars Di Bartolomeo assez tendu et même vexé.
Ce vendredi midi, la radio 100.7 a publié un premier procès-verbal confidentiel évoquant des plaintes de la part de certains chefs de fraction concernant le manque de couverture par la presse nationale des travaux parlementaires. Ce serait dans cette même réunion que les partis auraient été invités à rendre leurs interventions en plénière moins techniques et plus politiques.
D’autres révélations sont à prévoir. Avec une plainte à l’encontre de nos confrères à la clé ? Au parquet de décider des suites à donner à cette affaire.
David Marques