Alexia Daval, dont le mari Jonathann a avoué le meurtre, « pouvait avoir des accès de violence extrêmement importants à l’encontre de son compagnon », a affirmé mardi soir sur BFMTV l’un de ses avocats.
« C’est un couple dont malheureusement l’un des conjoints était violent mais ce n’est pas celui auquel on pense. C’est à dire qu’Alexia, en période de crise, pouvait avoir des accès de violence extrêmement importants à l’encontre de son compagnon », a déclaré Me Randall Schwerdorffer.
Un peu plus tôt dans la journée, Me Schwerdorffer avait évoqué « une relation de couple avec de très fortes tensions. Alexia avait une personnalité écrasante, Jonathann se sentait rabaissé, écrasé. A un moment, il y a eu des mots de trop, une crise de trop, qu’il n’a pas su gérer ».
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— BFMTV (@BFMTV) 30 janvier 2018
« Ce n’est pas un accident mais des violences volontaires », a affirmé Me Schwerdorffer, alors qu’il avait assuré précédemment que l’homme avait « reconnu avoir tué son épouse mais il a dit qu’il ne voulait pas et il regrette ».
« La mort a été donnée volontairement »
Les résultats de l’enquête « ont abouti à des éléments suffisants pour imaginer que la mort a été donnée volontairement et non pas accidentellement », avait assuré mardi la procureure de la République de Besançon, Edwige Roux-Morizot. La préméditation n’a pas été retenue, a-t-elle encore dit.
Jonathann Daval a été mis en examen et écroué « pour meurtre sur conjoint ». Alexia Daval avait été retrouvée morte fin octobre dans un bois de Haute-Saône.
Trois mois jour pour jour après la découverte du corps d’Alexia Daval, 29 ans, cet informaticien de 34 ans a reconnu avant la fin de sa garde à vue qu’il l’avait tuée.
Il « est mis en examen pour meurtre sur conjoint, encourant la réclusion à perpétuité », a indiqué mardi soir lors d’une conférence de presse la procureure de la République de Besançon, Edwige Roux-Morizot. Le suspect a été placé en détention provisoire.
« Enquête exemplaire »
Soulignant « un travail d’enquête exemplaire », la procureure a déclaré qu’Alexia Daval avait été tuée « vraisemblablement dans la nuit avant que ne soit déclarée sa disparition ».
Plusieurs éléments nouveaux dans l’enquête ont mis en péril la version du mari, qui avait toujours nié tout lien avec le meurtre de sa femme.
La nuit en question, un voisin a affirmé avoir entendu une voiture sortir du domicile du couple, et le dispositif de traçage dont était équipé l’utilitaire professionnel de Jonathann Daval l’atteste, selon une source proche du dossier.
Des traces de pneus correspondant à la voiture auraient également été trouvées près du corps de la jeune femme. Les enquêteurs ont aussi trouvé un tissu qui recouvrait le corps d’Alexia et pouvant correspondre à des draps appartenant au couple.
Lors de sa première audition, comme simple témoin, Jonathann Daval avait évoqué une dispute avec son épouse la veille de sa disparition. Ce qui expliquait, selon lui, les marques de griffures voire de morsures visibles au niveau de ses bras et de ses mains.
Le Quotidien/AFP