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Sidérurgie : Ascometal, qui possède un site en Moselle, proche du dépôt de bilan


Ascometal, ancienne filiale d'Usinor, avait déjà été placée en redressement judiciaire en mars 2014, avant d'être reprise deux mois après. (illustration AFP)

Le groupe sidérurgique français Ascometal, en grandes difficultés financières, devrait déposer son bilan en début de semaine prochaine, en vue de son placement en redressement judiciaire, ont indiqué samedi des sources concordantes, confirmant une information du Figaro.

Le fabricant d’aciers spéciaux (pour la mécanique, l’automobile, l’industrie des hydrocarbures) qui emploie près de 1 550 salariés, devrait « se déclarer en cessation de paiement dans les prochains jours » auprès du tribunal de grande instance de Strasbourg, a déclaré Cyril Brand, élu CFDT de l’entreprise.

Selon le responsable syndical, cette procédure judiciaire, synonyme d’un dépôt de bilan, pourrait être engagée dès lundi. Ascometal devrait être placée dans la foulée en redressement judiciaire, l’objectif étant de trouver « un repreneur sérieux » pour l’entreprise.

Selon une source proche du dossier, cette nouvelle a été annoncée par la direction vendredi en comité central d’entreprise (CCE). « Il y a encore des discussions » avec les partenaires, notamment « sur le calendrier », a toutefois précisé cette source.

La direction d’Ascometal, entreprise détenue par un consortium d’investisseurs majoritairement français, et qui possède des sites sidérurgiques à Hagondange (Moselle), Dunkerque (Nord) et Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), n’avait pas pu être jointe samedi midi pour confirmer l’information.

Ascometal, ancienne filiale d’Usinor, avait déjà été placée en redressement judiciaire en mars 2014, avant d’être reprise en mai 2014 par Frank Supplisson, associé à des investisseurs français et européens.

Cette reprise n’a toutefois pas permis à l’entreprise – qui compte parmi ses clients Renault, Bosch, Fiat, Toyota, BMW ou la SNCF – de rebondir. « Cela fait trois ans qu’on se contente de survivre », a souligné Cyril Brand. « On est très inquiet. Il faut qu’on trouve un repreneur sérieux et qu’on sorte de cette situation ».

Le groupe a changé de patron fin 2016 avec la nomination d’Alex Nick à la place de Frank Supplisson. Alex Nick était auparavant directeur des produits longs d’ArcelorMittal North.

Selon Le Figaro, le groupe a réalisé en 2016, 377 millions d’euros de chiffre d’affaires contre encore 500 millions d’euros en 2015, selon le site du groupe.

Le Quotidien/AFP