Combien d’entrepreneurs compte le Luxembourg ? Et qui sont-ils ? Une étude, relayée par le Statec, publiée ce mardi, répond à ces questions.
En 2023, 9,7 % des résidents sont de néo-entrepreneurs ou gestionnaires d’une nouvelle entreprise, constate le Global Entrepreneurship Monitor (GEM). Selon cette étude qui évalue chaque année le niveau national de l’activité entrepreneuriale dans plusieurs pays, le Luxembourg fait un peu mieux que dans les autres pays européens (9,2%). Et beaucoup mieux que juste après le covid, en 2022, un « creux historique » (7 %). Ces 9,7 % correspondent aux chiffres de 2019, avant la pandémie.
Malgré ces notes positives, prévient le GEM, «les données récentes indiquent un ralentissement de la création d’entreprises (…), les opportunités commerciales et les attentes de croissance se détériorent».
Le GEM et le Statec dressent également le portrait des entrepreneurs du pays. Ils « font état d’un fort engagement en faveur du développement durable », encouragés à adopter des pratiques sociales et environnementales et à les déclarer en ligne : le pourcentage d’entreprises déclarant en ligne leurs pratiques en matière de développement durable est passé de 14,7 % en 2014 à 21,4 % en 2022.
Plus d’hommes que de femmes
Quant aux autres caractéristiques, d’après le Tableau de bord européen de l’innovation, le Luxembourg est « fort innovateur », se classant premier en termes de proportion de nouveaux entrepreneurs se déclarant innovants (40 % au Luxembourg contre 30 % en moyenne). Ce sont les personnes non nées au Luxembourg qui ont plus de chances de créer une nouvelle entreprise durable.
Autre particularité, le Luxembourg a un entrepreneuriat motivé par la nécessité considérablement inférieur à la moyenne (47 % des entrepreneurs luxembourgeois déclarent créer une entreprise en raison du manque d’emplois disponibles, contre 58 % en moyenne dans l’UE). Les femmes ont une plus faible propension à monter leur entreprise. En 2023, elles étaient 8,7 % contre 10,6 % d’hommes.
Enfin, les entrepreneurs luxembourgeois font état de plusieurs difficultés : la disponibilité d’espaces de bureau adéquats (un souci pour 55 % des entrepreneurs), le financement (40 %) et les ressources humaines (36 %). Ces aspects sont apparus comme des obstacles croissants à l’activité entrepreneuriale lors de la dernière vague d’enquête, conclut le GEM.
L’étude est disponible ici.