Les banques internationales installées au Royaume-Uni sont prêtes à transférer certaines de leurs activités hors de ce pays début 2017, craignant la tournure que pourrait prendre le Brexit, affirme dimanche le directeur d’un puissant lobby bancaire.
« Leurs mains frémissent au-dessus du bouton relocalisation », écrit Anthony Browne, directeur de la British Bankers’ Association, dans un tribune publiée par The Observer, version dominicale du quotidien The Guardian. En cause, explique-t-il, la possibilité d’un Brexit « dur », sans compromis, vers laquelle semble se diriger le gouvernement britannique et qui fait craindre au secteur bancaire de ne plus pouvoir accéder sans entrave à l’ensemble du marché de l’Union européenne.
« Il y a un consensus sur le fait que le marché financier intégré de l’UE est l’une de ses plus grandes réussites », souligne Anthony Browne. Mais ce système est « désormais menacé » par le Brexit, ajoute-t-il en fustigeant un « débat politique », aussi bien au Royaume-Uni que dans les 27 autres pays membres de l’union, « qui nous emmène dans la mauvaise direction ». « La plupart des banques internationales ont maintenant des équipes qui travaillent à déterminer quelles opérations doivent déménager pour qu’elles puissent continuer à fournir un service à leurs clients, ainsi que la date à laquelle cela doit arriver, et quelle est la meilleure manière de s’y prendre », détaille-t-il. « De nombreuses banques plus petites prévoient de commencer les relocalisations avant Noël. Les plus grandes banques devraient commencer au premier trimestre de l’année prochaine. »
AFP