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Aviation : le Portugal cède 61% de la TAP à David Neeleman


L'homme d'affaires américano-brésilien David Neeleman a remporté jeudi la course à la privatisation de 61% du capital de la compagnie aérienne nationale portugaise TAP, aux dépens du magnat sud-américain German Efromovich. (photo AFP)

Le gouvernement portugais a annoncé ce jeudi avoir retenu la candidature de l’homme d’affaires américano-brésilien David Neeleman, fondateur de la compagnie brésilienne Azul, pour la privatisation de 61% de la compagnie aérienne TAP Portugal.

L’exécutif a ainsi écarté la proposition du second candidat, le magnat sud-américain German Efromovich. Le propriétaire de la compagnie colombienne Avianca avait déjà échoué lors d’une première tentative de privatisation en décembre 2012, alors qu’il était seul en lice.

« L’offre sélectionnée est celle du consortium Gateway », emmené par M. Neeleman, associé à l’homme d’affaires portugais Humberto Pedrosa du groupe de transport routier Barraqueiro, a annoncé Miguel Poiares Maduro, ministre adjoint au Premier ministre, devant la presse. Le choix du gouvernement s’est porté sur « la meilleure offre, notamment en ce qui concerne le renforcement de la capacité financière du groupe TAP », a-t-il ajouté.

La candidature luso-brésilienne l’a emporté grâce à une offre globale chiffrée par le gouvernement à « au moins 354 millions d’euros », montant qui comprend la recapitalisation de l’entreprise, l’argent à verser à l’Etat et le prix de l’option de vente sur le capital restant.

« Ce montant peut atteindre les 488 millions d’euros en fonction de la performance de l’entreprise en 2015 », a précisé Isabel Castelo Branco, la secrétaire d’Etat au trésor. Le gouvernement de centre droit avait décidé à la mi-novembre de relancer la privatisation de la TAP afin de se défaire de 66% du capital du groupe, dont 5% réservés aux salariés.

A court de trésorerie et endetté à hauteur de plus d’un milliard d’euros, le groupe TAP avait creusé ses pertes à 85,1 millions d’euros en 2014.

AFP