Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
L’institut statistique du Grand-Duché, le Statec, a mené une étude sur les salaires en 2014. Il en ressort que l’écart entre les hommes et les femmes figure parmi les plus bas de l’UE. Les jeunes femmes sont aussi plus diplômées et gagnent un peu plus que les hommes. Un écart somme toute marginal.
L’étude a porté sur un échantillon représentatif de 23 000 salariés, sur près de 2 400 entreprises luxembourgeoises.
Le Statec note en préambule de fortes disparités salariales entre les différents secteurs d’activités représentés au Grand-Duché (graphique 1 ci-dessous). Le salaire annuel moyen, pour un temps plein, est près de trois plus élevé dans les métiers de la finance, de l’assurance et de l’enseignement -avec près de 90 000 euros bruts par an- que dans l’hôtellerie-restauration, avec un peu plus de 30 000 bruts annuels. L’étude explique ces différences par le niveau de qualification, le type de responsabilités occupées, l’âge, ou encore l’ancienneté des salariés.
Le salaire moyen annuel est de 59 700 euros bruts.
Les hommes restent tout de même loin devant
Pour ce qui est des disparités entre âges et sexes (graphique 2 ci-dessous), le Statec note que le pourcentage de femmes diplômées du tertiaire est plus élevé que les hommes : 38% contre 31%. L’écart se creuse surtout chez les jeunes de 25 à 34 ans : 51% des femmes sont diplômées, contre 37% des hommes. D’où des rémunérations plus élevées pour les femmes dans cette tranche d’âge. Cela représente une différence de l’ordre de 3 000 euros bruts environ sur l’année.
Il est à noter que l’écart est particulièrement important chez les 45-54 ans, où les hommes gagnent près de 10 000 euros bruts de plus, et chez les plus de 55 ans, où il faut compter quasiment 20 000 euros bruts de plus pour un homme.
Seules les femmes de 15 à 34 ans gagnent plus que les hommes au Luxembourg.
Par ailleurs, l’emploi à temps partiel reste « une affaire de femmes », souligne le Statec. Le Luxembourg compte en moyenne 19% des salariés à temps partiel et concerne 39% des femmes contre 6% des hommes. Chez les femmes, les temps partiels sont plus fréquents à partir de 35 ans, coïncidant généralement avec l’arrivée d’un premier enfant. Les hommes y ont recours surtout en début et en fin de carrière (15-24 ans et plus de 60 ans).
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