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[Luxemburgensia] Docteur, aidez-moi !


Il n’arrive pas tous les jours qu’un psychiatre se préoccupe de politique.

490_0008_14632286_La_der2Déjà pour le père fondateur de la psychiatrie, Sigmund Freud, l’exercice était assez exceptionnel. Le seul ouvrage politique que nous lui connaissons, est une psychopathologie du président américain Woodrow Wilson (en exercice à la fin de la Première Guerre mondiale, au moment où le monde démocratique et pacifiste s’apprêtait à constituer la Société des Nations [SdN]). Paul Rauchs vient de remettre ses réflexions sur le métier : Maux dits d’Yvan. Encore! Psychopathologie de la vie politique (ISBN 978-999599-493-8). Il s’agit d’un nouveau recueil de ses chroniques parues dans l’hebdomadaire Lëtzebuerger Land .

Nous n’avons pas encore eu l’occasion de nous entretenir de vive voix avec l’auteur pour savoir dans quelle mesure il considère que la contestation est une maladie mentale. Certes, il y a des contestataires obsessifs. Mais nous craignons davantage les sociopathes qui sèment la haine, prétextant de mettre en garde les naïfs. En 2016, le monde de la littérature et de la presse a décrété chez nos voisins allemands le mot «Gutmensch» comme «Unwort des Jahres». Que les deux mots soient franchement intraduisibles dans la langue de Voltaire, explique bien notre préférence pour la langue des Lumières.

Nous apprenons ce que Paul Rauchs pense de Michel Onfray. Dans l’article intitulé «Quand Onfray avec Freud…» (page 245), l’auteur qualifie ce dernier comme « »polygraphe » qui écrit pour se défendre contre un complot imaginaire, ourdi par des psychanalystes». Nous nous réjouissons déjà de la parution du prochain recueil des malédictions complotistes!

Jean Rhein

Un commentaire

  1. Jacques-Pierre Bernard

    Il aurait pu écrire un livre sur la psychiatrie : « Le malade imaginaire II ». Une pure projection des maladies personnelles du psychiatre sur les autres. Maladies fixes et projetées à vie.