Même à l’époque d’Astérix, il était difficile d’être une ado… Alors quand de surcroît on porte le patronyme de Vercingétorix, on imagine combien cela devait être un lourd fardeau dans une Gaule (presque) toute occupée par les légions de Jules César.
La fille de Vercingétorix, nom du 38e album des aventures d’Astérix et Obélix dont la sortie mondiale est prévue le 24 octobre, a révélé mercredi la maison d’édition Albert-René. Comme à son habitude, l’éditeur s’est montré assez avare de détails concernant ce nouvel album signé, comme les trois précédents, du tandem Jean-Yves Ferri (scénario) et Didier Conrad (dessin). « Mettre en vedette une adolescente dans l’univers d’Astérix, c’est assez nouveau », a confié Jean-Yves Ferri.
« Ado en révolte »
Parmi les rares adolescents mis en avant dans les précédents albums, les spécialistes de l’œuvre créée il y a 60 ans par René Goscinny et Albert Uderzo se souviennent de Goudurix, un adolescent craintif et paresseux croisé dans Astérix et les Normands. S’il refuse de révéler le prénom de la jeune Vercingétorix, le scénariste assure que cette adolescente a le caractère bien trempé de son père. « C’est une ado en révolte. Tout commence par son arrivée mystérieuse au village… On pourrait penser que les Gaulois du village d’Astérix étaient les plus résistants de toute la Gaule mais en fait non, il y a encore plus résistant qu’eux et c’est la fille de Vercingétorix ! », affirme Jean-Yves Ferri.
Le thème de l’album, « c’est la résistance panachée avec l’adolescence… et l’adolescence c’est pas tout simple… La fille de Vercingétorix a un caractère d’ado et a du mal à s’appeler comme elle s’appelle », poursuit-il. La jeune fille est arrivée au village escortée par deux guerriers Arvernes dont l’un portant un sanglier-enseigne, le célèbre étendard de guerre caractéristique des tribus gauloises.
Traquée par César
Même chez Astérix et Obélix (« où elle n’est pas arrivée par hasard »), l’adolescente n’est pas en sécurité. « Cette pauvre fille de Vercingétorix est forcément l’objet de la convoitise romaine. César a intérêt à faire disparaître toute postérité du résistant gaulois », confie Jean-Yves Ferri. L’éditeur n’a laissé filtrer qu’une ombre de l’adolescente. On distingue la silhouette d’une mince jeune fille avec une longue tresse terminée par un nœud et portant un glaive du côté gauche. « Elle porte un signe distinctif, un bijou gaulois, qui est peut-être une sorte d’héritage de son père. C’est ce symbole que César aimerait retrouver », consent à lâcher Jean-Yves Ferri.
En 2019, nous sommes très heureux de vous présenter La Fille de Vercingétorix qui sortira le 24 octobre ! #LaFilleDeVercingétorix #Asterix60 pic.twitter.com/1oWg7OUmDa
— Astérix (@asterixofficiel) 10 avril 2019
On peut aisément supposer que les sombres desseins de César seront contrés par Astérix et ses compagnons même si le scénariste est muet sur l’intrigue de cet album qui sera tiré à plus de 5 millions d’exemplaires et lancé dans plus de 20 langues. La sortie d’un nouvel Astérix est toujours un phénomène dans le monde de l’édition. Aucun autre livre ne bénéficie d’un tirage aussi important dans le monde francophone. Un nouvel album s’écoule à au moins 2 millions d’exemplaires en France et presque autant en Allemagne. Depuis sa création, en 1959, 380 millions d’albums ont été vendus dans le monde et traduits dans plus d’une centaine de langues.
LQ/AFP