Le Parlement européen a demandé mardi au Royaume-Uni d’activer « dès que possible » la clause de retrait de l’UE, prévue dans le traité de Lisbonne, « pour éviter à chacun une incertitude qui serait préjudiciable et protéger l’intégrité de l’Union ».
Dans une résolution adoptée par 395 voix pour et 200 voix contre, les eurodéputés réunis en session extraordinaire à Bruxelles soulignent également que « la volonté exprimée par le peuple (britannique) doit être entièrement et scrupuleusement respectée ». La résolution initiale du Parlement européen, plus dure, appelait le Royaume-Uni à démarrer « immédiatement » les négociations, mais elle a été édulcorée grâce à un amendement adopté par une majorité d’eurodéputés.
L’appel du Parlement est intervenu à quelques heures du début d’un sommet européen durant lequel le Premier ministre britannique David Cameron doit présenter à ses 27 homologues la situation politique au Royaume-Uni après le vote en faveur d’une sortie de l’Union le 23 juin. Cameron, qui a présenté sa démission, a prévenu qu’il laisserait à son successeur, probablement présenté début septembre par le Parti conservateur à l’issue d’une consultation interne, la responsabilité d’enclencher la procédure de divorce, régie par une « clause de retrait » évoquée à l’article 50 du traité de Lisbonne.
Les pourparlers ne peuvent démarrer qu’après la notification formelle, aux 27 autres pays de l’UE, de la volonté du Royaume-Uni de quitter l’Union, et le traité de Lisbonne prévoit ensuite une période de négociations de deux ans.