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« Taxe tampon » : le Planning familial interpelle les partis


Les protections hygiéniques féminines ne sont toujours pas considérées comme des produits de première nécessité au Luxembourg. (illustration AFP)

Au Luxembourg, les produits d’hygiène féminine (tampons, serviettes hygiéniques, coupes menstruelles), sont l’objet d’une TVA à 17%, au contraire des produits dits de première nécessité taxés à 3%. « Une injustice flagrante » dénoncée de longue date par le Planning familial qui interpelle cette fois partis politiques à l’approche des législatives.

« Le Planning familial voit ENCORE et toujours rouge », écrit-il dans sa lettre ouverte. En dépit de deux ans de bataille à coups de « pétition électronique sur le site de la Chambre, prise de position répétée dans la presse, campagnes vidéo à succès », les protections hygiéniques féminines ne sont toujours pas considérées comme des produits de première nécessité au Luxembourg, à l’instar de l’eau, des denrées alimentaires, médicaments ou préservatifs. Ceci alors que les sodas, produits alimentaires pour animaux, livres ou journaux bénéficient de ce taux de 3%, souligne le Planning familial.

« A l’image récente de la France et de la Belgique (et de bien d’autres pays), nous voulons réussir à ce que les produits d’hygiène féminins soient taxés comme des produits de première nécessité », poursuit-il. Car « avoir ses règles n’est pas une option, ce n’est pas un luxe, ce n’est pas une honte non plus ».

Deux partis, LSAP et déi gréng, prévoient une baisse de la taxe tampon dans leur programme, note le Planning. « Bravo et merci à eux. Mais quid des autres ? », interroge-t-il. « Que répondez-vous aux femmes, à vos électrices ? Comptez-vous remédier à cette injustice flagrante ? », s’enquiert-il encore, en invitant les formations candidates à un vaste débat sur le sujet.