La convention steampunk a eu lieu ce week-end sur le site du Fond-de-Gras. La pluie n’a pas empêché les adeptes du genre de venir en nombre.
«La nouveauté, cette année, c’est la pluie.» La 9e édition de la convention steampunk a eu lieu ce week-end, comme chaque année, au Fond-de-Gras. Et malgré les intempéries, «les amateurs de l’univers steampunk ont été comme toujours au rendez-vous», explique Frédéric Humbel, coordinateur général du Minett Park du Fond-de-Gras, qui organise cette convention. Le programme a tout de même subi la météo : «Nous avons déprogrammé les spectacles de rue», dit-il. L’événement, devenu incontournable au fil des années, a accueilli l’an dernier près de 12 000 visiteurs.
«Il faut dire que nous avions eu un temps exceptionnel», se souvient Frédéric Humbel. Mais soleil ou pas, «l’événement attire toujours des gens venus du Luxembourg, bien sûr, mais pas seulement. Les visiteurs viennent beaucoup d’Allemagne, de Belgique, de toute la France, de Suisse et d’Italie notamment», poursuit-il. Mais que viennent-ils célébrer?
Charlène et Nicolas, un couple de Lorrains venu de Nancy, ont initié leurs enfants âgés de 6 et 8 ans à l’univers steampunk. «C’est un plaisir pour toute la famille de se déguiser. Nous nous sommes fait belles et beau pour l’occasion», dit Charlène en riant. Et Nicolas d’ajouter : «Je porte un tout autre costume habituellement.» Léa et sa cadette Jade ont d’ailleurs fièrement arboré leurs robes ornementées sur le «magnifique petit manège fait main».
Costumes : «Chaque détail compte»
De leur côtés, Barbara et Patricia, venues de Genève, aime participer au rendez-vous du Fond-de-Gras, car ici elles peuvent se «vêtir de beaux costumes, les montrer un peu, mais surtout partager de bons moments ensemble», répond Barbara, initiée à cet univers incroyable depuis quatre ans. Comme elle, Patricia, son amie, s’est prise de passion pour «ce monde à la Jules Verne». Elles retournent, le temps d’un week-end, «dans le passé», un passé imaginaire inspiré de l’époque victorienne (1837-1901) en Angleterre, mais aussi de la Belle Époque (1871-1914) en France ou de la guerre de Sécession (1861-1865) aux États-Unis. Et les costumes des Suissesses sont particulièrement élaborés. Entièrement «faits main», ils ont nécessité chacun «plus de 100 heures de travail». Car pour créer un costume de «vaporiste» (lire encadré jaune), «il faut surtout énormément se documenter en amont», explique Barbara. «Chaque détail compte», poursuit Patricia.
Et la convention steampunk est «également l’occasion pour les amateurs d’acheter des accessoires sur place, faits main ou achetés à des revendeurs», dit Frédéric Humbel. Ainsi, les visiteurs pouvaient acheter des chapeaux, vêtements et autres bijoux et accessoires de l’univers steampunk pour parfaire leur collection, mais aussi découvrir ou redécouvrir des œuvres littéraires vendues par des libraires et divers éditeurs.
«Un paradis pour les lecteurs»
Angélique et Jean-Luc Houdu, venus tous deux de Saumur, ont participé en tant qu’éditeur (Banquises et Comètes) à la convention steampunk du Fond-de-Gras pour la première fois cette année. «Nous vendons principalement des œuvres qui traitent de l’imaginaire, des contes et notamment des livres un peu originaux dont l’univers est voisin du steampunk. Il nous semblait naturel d’y participer», explique l’éditrice. Et pour ces professionnels, «il ne fait aucun doute qu’il règne ici une ambiance particulière, chaleureuse, magique. On entend parler toutes les langues et ce détail va bien avec cet univers très vivant, très bon enfant», ajoute-t-elle.
Pour Thomas, 19 ans, la convention steampunk, au-delà du fait d’être un événement «festif», est aussi «un paradis pour les lecteurs».
Sarah Melis
Engrenage de montre et lunettes aviateur
Les costumes d’époque sont souvent modernisés par l’ajout d’éléments mécaniques tels que «les engrenages d’une montre», explique Frédéric Humbel. Bonjour donc aux chapeaux haut de forme, aux robes à cerceaux, aux ombrelles et paires de gants, mais aussi aux lunettes d’aviateur dites «goggles», accessoire «phare» de l’univers steampunk.