Une pétition publique devra prochainement récolter 1 000 signatures de plus que les 4 500 requises pour espérer être débattue à la Chambre. Ainsi en a décidé la commission des Pétitions ce mercredi matin, sans faire l’unanimité en son sein.
«CSV et DP n’ont que faire de la participation citoyenne !», se sont exclamés déi gréng après la décision de la commission des Pétitions de porter le quota de signatures à 5 500. Mille signatures de plus vont être en effet nécessaires pour que l’initiateur de la pétition puisse venir en discuter devant les parlementaires à la Chambre.
«Cela n’était plus possible de continuer comme aujourd’hui», avait indiqué Francine Closener, interrogée par RTL. La présidente LSAP de la commission s’étant toutefois, au moment du vote, abstenue.
Un argument qui n’a pas convaincu la verte Joëlle Welfring, puisque « au cours de l’année parlementaire 2022/2023, il n’y a eu (…) que 13 auditions publiques pour 400 pétitions ». « Prendre le temps d’écouter les citoyens une fois par mois, ce n’est pas trop demander à nos élus », a-t-elle ajouté.
« Les partis au pouvoir montrent ainsi une fois de plus qu’ils n’ont aucune envie de (faire ) participer (les) citoyens », a déclaré Meris Sehovic, qui a assisté à la commission des Pétitions, de ce matin. Le parti Pirate, par la voix de Marc Goergen, s’était aussi opposé à cette augmentation du nombre de signatures et avait « préconisé au sein de la commission de s’en tenir à 4 500 signatures ».
Déi nei Majoritéit an der Chamber wäert Petitioune vu 4.500 Ënnerschrëften op 5.500 erop setzen.
Mir Pirate sti kloer fir méi Matbestëmmung an Demokratie, an hunn dofir an der Kommissioun eis agesat, fir op 4.500 Ënnerschrëften ze bleiwen.@ChambreLux pic.twitter.com/ycSSJpUC8r
— Marc Goergen (@gomarc777) May 15, 2024
La modification ne devrait pas intervenir avant l’année prochaine, la commission du Règlement devant la valider avant qu’elle ne soit votée par les députés. Choisi en 2014, ce quota de 4 500 signatures s’était basé sur le pourcentage de 0,6 % de la population du pays plus les frontaliers.