Le stade Josy-Barthel est déjà complet et le F91 en prend plein la poire. Passons sur le fait qu’il est curieux de reprocher à un club amateur de manquer d’organisation quand lui tombe dessus ce genre d’événement qui n’est encore jamais arrivé à aucun autre club au pays.
Au total, le F91 a reçu plus de 5 700 mails pour demander des places. Pour traiter cet afflux invraisemblable, il ne peut malheureusement compter que sur deux volontaires.
Et si le club reconnaît qu’évidemment il n’y en aura pas pour tout le monde et que les déçus seront sûrement plus nombreux que les privilégiés qui pourront assister à ces trois rencontres d’Europa League, il plaide très légitimement le dépucelage douloureux et, surtout, aimerait tranquilliser une partie des gens qui n’ont toujours pas de nouvelles concernant leur requête : Dudelange est encore en train de traiter de nombreux dossiers (les réponses se font individuellement) et ceux qui n’ont pas encore reçu leur précieux sésame pourraient bien encore avoir une bonne surprise d’ici à la fin de la journée.
«On voit bien qu’on est très critiqués, admet Romain Schumacher, le président du club. Mais on veut remercier ceux qui nous adressent ces critiques de manière constructive, à visage découvert.» Car des messages haineux, le F91 en a reçu sa part.
Bientôt le début du marché noir ?
Le statut de héros ne préserve visiblement pas de la méchanceté. Et même ceux qui ne sont plus venus voir le F91 depuis dix ans, ou même ceux qui critiquaient ouvertement le club, ont aujourd’hui du mal à s’entendre dire non, même si le traitement des dossiers suit une logique strictement chronologique, et non pas nominale. Même si on a forcément du mal à se dire que les habitués du stade Jos-Nosbaum n’ont pas été privilégiés avant toute chose, ce qui reste normal…
En attendant, tout le monde est exclusivement focalisé sur la venue du Milan AC, le 20 septembre. C’est bien beau, mais il restera deux énormes matches dans la foulée : le Betis Séville puis l’Olympiakos. Et pour ces deux rencontres, le marché noir pourrait bien fonctionner à plein. Là, le F91 n’a pas forcément vocation à intervenir dans quoi que ce soit : son choix de fonctionner sous forme de packages vraiment pas chers (de 50 à 125 euros) ouvre en grand l’éventualité de voir s’ouvrir un marché parallèle.
Il semblerait en effet qu’au-delà de cette volonté de voir le Milan AC, LE produit d’appel du package, le stade Josy-Barthel sonne un poil plus creux pour les deux derniers matches à domicile du groupe F. C’est peut-être là qu’on mesurera l’amour que les gens qui se sont rués sur leurs mails pour commander des billets portent vraiment au club dudelangeois.
Julien Mollereau